Quel avenir pour la transition écologique en Europe ?

Publié le 5 juin 2019 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Avec le score surprise des Verts aux élections européennes, une nouvelle place se dessine pour les partis écologistes au sein des institutions européennes. Une influence plus importante pourra-t-elle leur permettre de peser davantage sur les décisions relatives à la transition écologique ?

« Ces élections européennes placent la transition écologique dans de meilleures conditions » se réjouit Neil Makaroff, responsable Europe de l’ONG Réseau Action Climat. Avec près de 69 sièges au Parlement européen, les partis écologistes représentent désormais la quatrième force politique. Un résultat inattendu qui pourrait favoriser les alliances de circonstances dans le cas de mesures concernant la transition écologique.

La nouvelle place des écologistes au Parlement européen

C’est un Parlement européen transformé qui émerge de ces élections. Même si le PPE (Parti Populaire Européen) compte le plus de parlementaires (179 sièges), « la majorité ne peut pas se faire » sans les partis écologistes précise Neil Makaroff. Une donnée d’autant plus importante à prendre en compte que cela peut donner lieu à des « coalitions de climat » avec d’autres partis européens (les démocrates, les libéraux ou encore les conservateurs) dans le cas d’un examen d’une mesure portant sur la transition écologique ajoute-t-il. Un constat rendu possible par le « verdissement » de certains partis européens lors de la campagne.

De manière plus pratique, la présence renforcée des écologistes au sein du Parlement européen va leur permettre de participer davantage aux commissions parlementaires comme celles concernant l’industrie, l’énergie ou l’agriculture. De cette manière, ils pourront exercer « une forte pression écologique » sur les débats analyse Mathieu Colléter, responsable « Sciences-Relations institutionnelles » chez Bloom.

La mobilisation citoyenne comme fer de lance

Au-delà des enjeux politiques au sein des institutions européennes, la mobilisation citoyenne de ces derniers mois a pu accentuer une forme de prise de conscience dans plusieurs pays de l’Union européenne. Ainsi « en Pologne comme en République Tchèque, l’écologie est un sujet qui monte » constate Mathieu Colléter. Les multiples marches pour le climat entre autres manifestations pour la planète « nous ont rendu dépendants de cette mobilisation citoyenne » dans le cadre d’une accélération du processus de transition écologique poursuit-il.

Et la mobilisation ne s’arrête pas là, après un éveil des consciences progressif, le passage à l’acte est attendu de pied ferme par bon nombre d’associations et d’ONG. L’objectif est donc de maintenir la pression et la marche pour l’océan prévue le 8 juin prochain à Paris en est un parfait exemple.

 

Nicolas Medinger

 

 

Crédit photo : Photo by Sam Forson from Pexels

 

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