Déconfinement : Le vélo va-t-il être le moyen de locomotion privilégié ?

Publié le 29 avril 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Et si les transports étaient vides le 11 mai, au détriment du vélo ? C'est en tout cas la tendance qui se profile, car de nombreux Français sont encore dubitatifs à l'idée de prendre les transports publics pour se rendre sur leur lieu de travail. Et il y a de quoi puisque prendre les transports ne sera plus comme avant. Le Premier ministre Edouard Philippe a détaillé son plan de déconfinement le 28 avril. 

 

Le vélo, l'outil indispensable de la période post-confinement 

 

Le 11 mai, les Français reprendront le chemin du travail après plus d'un mois de confinement. Plusieurs incertitudes demeurent quant aux déplacements et notamment la fréquentation des transports en commun, où il sera obligatoire de porter un masque de protection et de n'occuper qu'un siège sur deux.

Le vélo deviendrait alors le mode de déplacement privilégié lors du déconfinement car il permettrait d'appliquer la fameuse distanciation sociale (requalifiée "distanciation physique" par le Premier ministre), tant nécéssaire à la non-propagation du Covid-19. 

 

En plus d'être bonne pour la santé, la pratique du vélo, permettrait de maintenir pure la qualité de l'air de nos villes. Le recours aux voitures individuelles pourrait aggraver la crise sanitaire en relançant la pollution atmosphérique. 

Si en France les grandes villes et agglomérations projettent de transformer des axes routiers en pistes cyclables, cette initiative a déjà été pensée dans d'autres pays du monde, à l'instar de l'Allemagne, qui a doublé la largeur de ses pistes cyclables, ou encore de New-York, où des rues entières ont été fermées à la circulation automobile. 

 

Vers une démocratisation de la pratique du vélo et de son acquisition 

Le vélo avait déja montré son efficacité lors de l'épisode de grève de la SNCF contre la réforme des retraites. Aujourd'hui, il semblerait qu'il soit la solution de la période d'après confinement. 

En France, 60% des trajets quotidiens sont de moins de 5 kilomètres. C'est pourquoi, le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire va débloquer une enveloppe de 20 millions d'euros afin d'encourager la pratique du vélo dans les grandes villes et agglomérations. Cette somme permettra de prendre en charge l'installation de places de stationnement temporaires et des formations -pour apprendre à rouler- a précisé le ministère. Le plan gouvernemental, comprend un forfait de 50 euros pour toute personne qui déciderait d'adopter le vélo pour les déplacements du quotidien. Ce même forfait permettra la remise en état d'un vélo auprès d'un réseau de réparateurs référencés sur le site de la Fédération Française des usagers de la bicyclette .

L'association réclamait la mise en place de "tout un système vélo d'urgence" notamment pour réparer des vélos avant le 11 mai et partout en France, de nombreuses associations d'usagers de vélos, profitent de ce contexte pour populariser la pratique du vélo. C'est le cas de Vélocip'Aide, un atelier solidaire et participatif de recyclage et de réparation de vélo, proposé par le Secours Catholique. Outre le fait de réunir des aficionados du vélo, cet atelier permet à des personnes en situation de précarité de se déplacer à bicyclette tout en promouvant l'utilisation de ce mode de transport.

Autre association qui prône la pratique du vélo, Vélo&Territoires, qui elle s'inscrit dans une démarche d'accompagnement des collectivités dans le but d'aider l'organisation de la politique cyclable.

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