Russie : une prison dédiée à garder des cétacés en captivité, démantelée
Des images de cétacés entassés qui avaient provoqué l'indignation
La nouvelle est tombée le 3 décembre 2021. Situées près du port de Nakhodka dans l'Extrême-Orient russe, les piscines qui enfermaient une centaine de cétacés devraient prochainement être fermées. La « prison des baleines », notamment dénoncée par un grand nombre d'organisations de protection animale, servait à garder en captivité les mammifères marins avant qu'ils ne soient revendus à des parcs aquatiques, le tout dans de très mauvaises conditions.
En 2018, des images filmées par des drones montrant une centaine d’animaux marins entassés et piégés dans de toutes petites piscines, avaient suscité l’indignation dans le monde entier. Suite à cet événement, le gouvernement russe avait été contraint de demander la libération progressive des orques et des bélugas.
« Afin de prévenir la captivité illégale d'animaux marins, ces structures flottantes ont été démantelées », a annoncé au début du mois dans un communiqué, le Parquet en charge des questions environnementales dans cette région de l'Extrême-Orient russe.
Des pratiques controversées encore autorisées en Russie
Les cétacés qui étaient retenus en captivité dans la « prison des baleines » ont désormais retrouvé leur liberté. Ayant été enfermés pendant longtemps, il a fallu les réintroduire progressivement dans leur habitat naturel afin qu'ils puissent retrouver une certaine autonomie. C'est le cas de nombreux baleineaux qui n'avaient jamais vu leur milieu naturel et qui risqueraient d'être totalement égarés.
Toutefois, la Russie est encore le seul pays au monde qui autorise la prise d’orques et de bélugas dans la nature ainsi que leur vente à des aquariums. Les autorités ont cependant promis de corriger dans les temps qui viennent la faille juridique qui rend possible la capture d’animaux marins destinés à des aquariums.
N’oublions pas que la présence de mammifères marins en liberté est essentielle à la préservation de l’écosystème marin de par leur alimentation et qu’il est donc indispensable de les protéger.