Réchauffement climatique : ce qu’il faut retenir du dernier rapport du GIEC

Publié le 8 mars 2022 (modifié le 20 février 2023 à 22h22)
Par Julie MARIE
Temps de lecture : 3 mins
Publié le 28 février 2022, le dernier rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) décrit un sombre avenir pour l’Europe, entre canicules, manque d’eau et inondations. Les scientifiques sont unanimes : le monde doit s’adapter d’urgence au changement climatique.

Un rapport qui dénonce une situation "terrible" pour l’avenir de l’humanité

Cela fait des années que les scientifiques alertent sur les conséquences du dérèglement climatique. Pourtant, malgré les différents accords pour le climat, le dernier rapport du GIEC qui a été publié le 28 février dénonce une situation "terrible" pour l’avenir de l’humanité et dresse un constat alarmant sur la situation climatique globale. Ce sixième rapport aborde les effets du changement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes, ainsi que les moyens de s'y adapter dans les années à venir.

En lien direct avec le changement climatique global, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur la nette augmentation des catastrophes climatiques telles que les vagues de chaleur, les fortes précipitations, les inondations, les cyclones ou encore les incendies ravageurs… Ces catastrophes ont un impact direct sur les populations. En effet, le taux de mortalité peut augmenter de façon significative en fonction du taux de pollution de l’air qui elle peut être aggravée par la hausse des températures, provoquant entre autres des problèmes de santé. Les scientifiques attirent aussi l'attention sur la malnutrition et la forte insécurité alimentaire (en particulier en Afrique) liées aux épisodes répétés d’inondations et de sécheresses. La biodiversité est également considérablement impactée par les événements climatiques et les dommages sur celle-ci sont d’après le rapport, "irréversibles pour des siècles, voire des millénaires" notamment dans le cas de la fonte des glaciers.

3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans un environnement vulnérable au changement climatique

Le rapport du GIEC pointe également du doigt l’impact de l’activité humaine sur la dégradation et la destruction des écosystèmes. Déforestation, surutilisation des terres et des ressources naturelles, pollution… nombreux sont les torts de l’homme qui ne font qu’augmenter la vulnérabilité des populations au changement climatique. Les scientifiques ayant contribué au rapport estiment qu’environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent aujourd’hui dans un environnement vulnérable au changement climatique.

Pour réduire la casse, les membres du GIEC insistent sur l’importance de limiter la hausse de la température à 1,5°C d’ici 2040. Cependant, même si l’augmentation "raisonnée" des températures réduit les dommages causés par le changement climatique, 3 à 14 % des espèces terrestres seront d’ici là menacées d’extinction, détaille le rapport. De plus, la montée du niveau de la mer, qui a déjà été de 20 centimètres entre 1901 et 2018 est inévitable et met en péril la sécurité de nombreuses régions vulnérables.

Mettre en place des mesures de grande échelle et revenir à des pratiques respectueuses de l’environnement, une urgence

Le rapport du GIEC estime que des solutions d’adaptation existent, ce qui permettrait de réduire de manière notable le risque climatique. Certaines décisions sont même déjà appliquées mais il faudrait qu’elles soient généralisées pour en tirer de vrais bénéfices et leur mise en œuvre dépend de la capacité et de la volonté d’agir des différents gouvernements. Les scientifiques notent tout de même une hausse positive, ces dernières années, des décisions en faveur du climat dans différents domaines comme la production agricole, la santé, la conservation de la biodiversité et les conditions de vie. Néanmoins, les mesures mises en place sont encore trop inégales et souvent à petite échelle. Selon eux, il est urgent de mettre au point des solutions à plus grande échelle.

La gestion des ressources en eau est également l’un des points les plus importants figurant dans le rapport. Il s'agirait à ce titre, de développer et d'améliorer la gestion des ressources en eau : la restauration des zones humides et des rivières notamment, ou encore le maintien des zones forestières. Des aménagements de ce type permettent de lutter efficacement contre le risque d’inondation. Les experts encouragent particulièrement le développement de l’agro écologie qui semble avoir un fort impact sur la pollinisation, le contrôle des maladies ou encore le stockage du carbone dans le sol. Il est impérieux de mettre en place des mesures d’adaptation de grande échelle et de revenir à des pratiques respectueuses de l’environnement.

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