Selon une étude, les ours polaires pourraient totalement disparaître d’ici 80 ans

Publié le 22 juillet 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Selon une étude révélée dans la revue "Nature Climate change" lundi 20 juillet, les ours polaires pourraient totalement disparaître d’ici 2100 à cause du réchauffement climatique. 


Les ours polaires en danger de famine


Dans cette étude publiée lundi dernier, des chercheurs se sont penchés sur le danger que courent les ours polaires d’ici les prochaines années. Ils ont ainsi mis en évidence que la banquise fond à vue d’oeil et que cela menace sérieusement leur source d’alimentation principale : les phoques. 


Les ours polaires vivent dans des environnements très froids, avec des températures pouvant atteindre les -40°. Pendant l’été et quand les températures remontent, les carnivores hibernent et jeûnent ainsi pendant plusieurs mois. Or, aujourd'hui la banquise fond et l’absence de glace s’allonge de plus en plus. On estime que chaque décennie, la surface de la banquise décroît de plus de 13%. Incapables de trouver des phoques pour se nourrir, les ours affamés s’éloignent de plus en plus de leur habitat naturel et se rapprochent des zones habitées.


Cette situation est peut-être encore plus risquée pour les femelles. En effet, à l’automne, elles entrent dans leur tanière pour mettre bas au milieu de l’hiver et émergent au printemps avec leurs oursons. « Elles doivent alors attraper assez de phoques pour stocker suffisamment de gras et produire suffisamment de lait pour nourrir leurs petits pendant tout le jeûne de l’été », explique Steven Amstrup, l’un des auteurs de l’étude à l’Agence France-Presse (AFP). Malheureusement avec une banquise réduite, la chasse se restreint et met en danger la vie des oursons.

 

Vers une disparition inévitable de la banquise 


Depuis l’ère pré-industrielle, la température de la planète a augmenté d’1°. Les engagements actuels des États conduiront à un monde à +3°, entraînant ainsi une multiplication des canicules, sécheresses ou inondations. « Il va falloir moins d'un siècle pour que la planète laisse mourir le plus grand carnivore qu'elle abrite » explique le rapport. Selon Steven Amstrup, l'un des auteurs de cette étude, « il faudra peut-être envisager d’abattre les derniers ours polaires, au lieu de les laisser mourir de faim. »


Pour tenter de sauver ces précieux animaux de la banquise, certains évoquent une réintroduction d’animaux élevés en captivité, voire leur déplacement vers l’Antarctique. D’autres espèrent réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre comme Peter Molnar, professeur de biologie à l’Université de Toronto (Canada) : « En atténuant les émissions à effets de serre, on peut sauver certains ours polaires et si on fait vraiment du bon travail, on pourrait en sauver plus ». A petite échelle, il est possible de faire quelques petites actions pour limiter le réchauffement climatique comme privilégier les transports en commun au lieu de la voiture ou veiller à ne pas gaspiller d'énergie. 

 

 

Par Chloé Sappia

Envie de recevoir de bonnes ondes ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine de nouvelles façons d'agir à votre echelle !