Ovive : l'entreprise qui recycle les coquilles d'huîtres en écailles pour la volaille

Publié le 29 décembre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Fondée en 1988, la petite entreprise Ovive basée à la Rochelle récupère les coquilles d'huîtres séchées auprès d'ostréiculteurs locaux pour les transformer en écailles à destination des secteurs de l’animalerie, de l'oisellerie et de l'aquariophile. Contacté par One Heart, Jean-Luc Saunier, l'un des trois fondateurs d'Ovive, nous explique le procédé.

Près de 3 000 tonnes de coquilles d'huîtres traitées par an

Dans le but de récupérer et de valoriser les déchets des ostréiculteurs, Ovive produit depuis 1988 près de 3 000 tonnes de gravier par an, issu du recyclage et du traitement des coquilles d'huîtres séchées. Leurs matières premières composées d'éléments totalement naturels ont été agrées utilisables par l'association Nature & Progrès qui oeuvre notamment pour des méthodes d'agricultures plus biologiques.

« L'idée de créer Ovive est venue assez simplement. On cherchait à créer une initiative écologique liée au recyclage et on s'est rendu compte qu'en France, il y avait une importation de coquilles d'huîtres pour l'alimentation des volailles et des oiseaux en provenance du Danemark. Les coquilles n'étaient pas recyclées et donc l'idée est venue comme ça », nous explique Jean-Luc Saunier. Les coquilles d'huîtres sont récupérées auprès des ostréiculteurs qui constituent désormais le réseau de l'entreprise Ovive : « Nous avons besoin d'un volume important donc on a cherché les endroits où l'on pouvait bénéficier de quantités importantes. Ça peut être des très gros ostréiculteurs, des ostréiculteurs qui sont organisés sur un port. Sinon on a des camions qui vont directement les chercher », dévoile Jean-Luc Saunier.

Les coquilles sont récupérées par d'immenses camions auprès des ostréiculteurs (©Ovive)

Un recyclage en 3 étapes : tri, nettoyage et concassage

Les coquilles récoltées sont triées et nettoyées à la main dans leur usine basée à la Rochelle car "ce sont toujours des déchets" : le but est d'enlever les traces de plastiques et de férailles encore présentes. Les coquilles sélectionnées vont être ensuite séchées et hygiénisées pour faire disparaître les bactéries.

La dernière étape consiste en un concassage et un tamisage des coquilles. Il existe différents calibres d'écailles qui varient en fonction des clients et du type de volailles. Si les graviers sont principalement destinés à l'agriculture et aux champs, Jean-Luc Saunier précise que les écailles de coquilles d'huîtres peuvent également être utilisées pour des décorations murales ou dans la réalisation de récifs artificiels. « On est toujours intéréssé pour aider les gens qui ont des idées [...] Mais il faut quand même rester raisonnable et être conscient que notre matière première, qui est un très bon carbonate de calcium, contient toujours des traces de matière organique, ce qui n'est pas compatible avec toutes les utilisations .», nous rappelle Jean-Luc Saunier. 

Pour renforcer leur démarche écologique et responsable et dans le but de réduire au maximum leur empreinte énergétique, Ovive a également décidé, en 2011, d'installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de leur usine. « Cela représente près de 700m2 et ça nous permet de produire la moitié de l'électricité que l'on consomme dans l'usine », ajoute Jean-Luc Saunier.

 

Par Léa Bourgoin

 

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