Le broyage et le gazage de poussins mâles interdits en France dès janvier 2022

Publié le 21 juillet 2021 (modifié le 20 février 2023 à 22h20)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Le 18 juillet, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a annoncé au micro du Parisien, que le broyage et le gazage de poussins mâles seraient interdits en France dès le 1er janvier 2022. 


« Nous avons une responsabilité et il nous incombe de porter cette mesure »


Parce qu’ils ne pondent pas, sont peu rentables à nourrir, les poussins mâles sont systématiquement éliminés à la naissance, gazés ou broyés. En France, 50 millions de poussins subissent ce triste sort chaque année, une pratique qui révolte les associations de défense des animaux.


Amorcée par l’ancien ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, en 2020, l'idée d'interdire le broyage et le gazage de poussins mâles s’est concrétisée ce lundi par l'actuel ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, afin de trouver des solutions viables pour améliorer le bien-être animal. « La France est le premier producteur d'œufs en Europe, nous avons une responsabilité et il nous incombe de porter cette mesure » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse lundi 19 juillet. Avec l’Allemagne, la France a pris la décision d’interdire cette pratique, espérant que d’autres États membres de l’Union européenne suivent leurs pas d’ici janvier 2022.


Identifier le sexe du poussin avant éclosion grâce au sexage in ovo


Afin d’éviter que des millions de poussins mâles ne finissent broyés ou gazés, la méthode du sexage in ovo sera privilégiée. Cette dernière consiste précisément, via un procédé de spectrophotométrie, d’analyser la couleur des plumes du poussin alors qu’il est toujours dans l'œuf et de déterminer le sexe du poussin avant éclosion, pour ne conserver que les poules pondeuses. C’est grâce à une machine que cette technique d’ovosexage se fera. Julien Denormandie a d’ailleurs annoncé que le gouvernement investira 10 millions d’euros dans ces dernières qui seront « installées pour deux tiers de la production en France dès la fin du premier trimestre 2022. »


Une mesure qui ravit les associations de protection animale mais qui préoccupe la filière oeufs


Alors que les associations de protection animale se réjouissent de l’interdiction du broyage et gazage de poussins mâles -comme le témoigne la publication de L214 sur Facebook-, la filière œufs quant à elle s’inquiète. En effet, cette mesure bien qu’étant encourageante, implique des coûts supplémentaires notamment pour les éleveurs qui devront ajouter, comme l’explique Philippe Juven, président du Comité National pour la Promotion des Oeufs en France, au micro de France Info, l’ovosexage au prix d’acquisition d’une poule pondeuse. Par conséquent, cela aura également une légère incidence sur le prix des œufs : « 1 centime d'euro en plus sur le prix d'une boîte de six œufs ». Un projet de décret est attendu d’ici la fin de l’été.

 

Publication de L214 sur Facebook suite à l'annonce du ministre de l'Agriculture sur l'interdiction du broyage et du gazage des poussins mâles en France.

 

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