Elle confectionne des vêtements pour enfants à partir de tissus chinés

Publié le 28 juillet 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Camille Brun-Jeckel est une adepte de ce qu’on appelle la "Slow fashion", c’est-à-dire la mode consommée de manière durable et responsable. En 2018, elle crée "Second Sew", une marque de vêtements upcyclés pour des enfants de 0 à 4 ans. Nous avons pu échanger avec elle et lui poser quelques questions sur son engagement. 


Second Sew, une initiative éthique et éco-responsable


Alors qu’elle s’intéresse depuis plusieurs années à la mode non polluante, Camille a un déclic lorsqu’elle devient maman d’une petite fille et qu’elle souhaite l’habiller de manière responsable et éthique. Elle se lance alors dans la fabrication de vêtements pour sa fille à partir de matières premières existantes (vieux vêtements, tissus, draps…) puis crée Second Sew. « Quand j’ai créé mon activité je ne voulais surtout pas rajouter plus de production et de pollution. Le fait d’utiliser des matières premières existantes, au-delà des motifs originaux et de leurs histoires, permet de sauter toutes les étapes de la culture, du tissage... qui sont très polluantes. » raconte-t-elle.


Comment sont fabriqués des vêtements upcyclés ? 


La fabrication de ces habits non polluants passe par plusieurs étapes. D’abord, Camille élabore un modèle du vêtement ainsi qu’un patron. Elle chine ensuite les tissus en général à Emmaüs puis les textiles sont lavés dans une blanchisserie située dans une structure d’insertion en France. Une fois propres, les tissus sont envoyés dans des ateliers de confection à Calais et à Nantes, toujours dans des ateliers favorisant l’insertion professionnelle. « Cela faisait partie de ma réflexion dès le début, je voulais effectivement ne pas polluer l’environnement mais je voulais aussi qu’il y ait un aspect social dans cette démarche. » nous explique-t-elle. Une fois les vêtements confectionnés, ils sont vendus sur le site ou lors d’événements. Quant aux chutes de tissus, Second Sew les utilise en rembourrage de coussins. 

 

Le circuit de création des vêtements Second Sew. ©Second Sew


Une évolution dans les habitudes de consommation de la mode 


Aujourd’hui, on estime que 3 générations entières pourraient être habillées avec la masse de vêtements déjà existante. Heureusement, les personnes sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers le seconde main comme nous l’explique Camille : « On le voit avec le succès des plateformes de seconde main, les gens sont de moins en moins réticents à acheter des vêtements déjà portés. On voit bien aussi que les gens sont plus sensibles à la confection française et biologique. Il faut poursuivre ces efforts-là ». Depuis sa création, Second Sew a revalorisé près de 120kg de textiles et a permis d'économiser 500 000 litres d'eau.


Et pour que la boucle soit bouclée, Second Sew est depuis quelques mois en partenariat avec la plateforme "Ethic2hand". L’objectif est de proposer aux personnes qui achètent des vêtements de la marque Second Sew, de pouvoir les revendre sur Ethic2hand « afin que le vêtement puisse être utilisé au maximum ».

 

À l’avenir, Camille aimerait intervenir dans des écoles et sensibiliser de manière ludique les enfants à l’impact du textile sur l'environnement.

 

 

Par Chloé Sappia

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