Suisse : des cours sur le réchauffement climatique donnés aux parlementaires

Cela faisait des années que l’on rêvait de voir une telle scène. Le Palais fédéral suisse s’est transformé en amphithéâtre le temps d’une journée. En guise de professeurs, ce sont 8 experts du GIEC accompagnés de Simonetta Sommaruga, la ministre suisse de l’environnement, qui seront chargés de sensibiliser et de rappeler aux parlementaires la gravité du réchauffement climatique et l’importance de la biodiversité. Un cours de 3 heures où ⅓ des parlementaires étaient présents ce lundi.
La politique, indispensable dans la lutte pour le climat
Le rapport est en effet alarmant. Il évoque une hausse des températures de 2°C d’ici 2100 qui déboucherait sur des conséquences irréversibles : disparition des espèces, multiplication des catastrophes naturelles, terres incultivables, l’eau pourrait également venir à manquer…
Face à cette évaluation, il est indispensable d’agir. Le problème ? Les réactions politiques sur les questions environnementales n’ont pas été nombreuses. Or, pour espérer inverser la tendance, il faut impérativement que les gouvernements proposent des mesures et solutions pour agir efficacement et vite.
En France, une politique écologique bafouée
Le 29 juin dernier, le président de la République Emmanuel Macron, avait reçu les citoyens membres de la Convention citoyenne pour le climat. Le Chef de l’État s’était engagé à appliquer les 146 propositions reçues. Finalement, le gouvernement français a rejeté de multiples requêtes, parmi celles-ci, la fin des trajets en avion sur les distances faisables en train en moins de 4 heures ; la création d’un crime d’écocide ou encore le moratoire sur la 5G. S’ajoute à cela, un rapport du réseau action climat (RAC) publié le 3 février soulignant le fait que la France est très loin d’avoir déployé les moyens nécessaires pour lutter contre le dérèglement climatique. Un modèle suisse sur lequel la politique française devrait s’appuyer davantage.