560 catastrophes naturelles pourraient se produire chaque année, d’ici 2030

Des catastrophes naturelles amenées à devenir plus fréquentes
Ces dernières années, l'Humanité entière a été confrontée à des événements climatiques sans précédent : des incendies en Australie, passant par des inondations meurtrières en Guadeloupe, aux canicules record en Inde et au Pakistan... les catastrophes naturelles s'enchaînent et personne n'est épargnée.
Dans la 6e édition de son Rapport d’évaluation mondial sur la réduction des risques, les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme. Alors qu’entre les années 1970 et 2 000, on comptait 90 à 100 catastrophes naturelles par an, ce chiffre n’a cessé de croître au fil des années. Aujourd’hui, 350 à 500 catastrophes naturelles surviennent chaque année dans le monde et ces dernières pourraient même atteindre 560 catastrophes d’ici 2030, soit 1,5 événement climatique par jour, selon le rapport. En cause : les activités humaines mais aussi une mauvaise gestion des risques.
Apprendre à mieux gérer les risques de catastrophes
Il va sans dire que les catastrophes naturelles ont un impact considérable sur les populations. Le rapport révèle que les violences à l’égard des femmes et des filles augmentent à la suite de catastrophes. Il indique également que les pays en développement subissent davantage les conséquences des catastrophes en perdant 1 % de leur PIB contrairement aux pays développés qui n’en perdent que 0,3 %.
Ces dix dernières années, le montant des catastrophes naturelles s’élevait à 170 milliards de dollars. L’Organisation des Nations Unies déplore que des mesures et stratégies ne soient pas suffisamment prises pour limiter les risques liés aux catastrophes naturelles. Pour l’instant, seuls 120 pays ont sauté le pas et adopté des mesures concrètes. Pourtant, avec les bonnes ressources investies et du temps consacré, on pourrait éviter le pire. « Les catastrophes peuvent être évitées, mais seulement si les pays investissent le temps et les ressources nécessaires pour comprendre et réduire les risques », atteste Mami Mizutori, représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophes.