Selon une étude, 40% de la forêt amazonienne va se transformer en savane

Publié le 6 octobre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Dans une étude du Stockholm Resilience Center parue ce lundi dans Nature Communications, la forêt amazonienne pourrait perdre 40% de ses arbres et végétations et se transformer en savane à la fin du siècle.

Le manque de pluie, un fléau pour les forêts humides

Depuis de nombreuses années, la forêt amazonienne, au Brésil, est sujette à la déforestation massive. Selon Greenpeace, près de 2 milliards d’arbres ont été abattus en 2017, ce qui représente environ 1 000 terrains de football. En parallèle, le manque de précipitations est aussi devenu un facteur clé de la disparition des forêts. Très sensibles, ces dernières réagissent rapidement aux différences de régimes pluviaux et aux changements de températures. S’il y a peu de pluies, les forêts auront beaucoup plus de mal à retenir les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. 


L’étude du Stockholm Resilience Center parue sur le site Nature Communications a permis à de nombreux scientifiques de se rendre compte de la réalité actuelle. Plusieurs simulations ont été faites, notamment pour observer la réaction des forêts humides à un changement du régime des pluies. L’équipe de chercheurs s'est aperçue que les précipitations étaient “si basses” que près de 40% de la forêt amazonienne pourraient potentiellement se transformer en savane, à la fin du siècle. En effet, moins il y a de pluies, plus les forêts disparaissent. « Quand la forêt diminue, on a moins de pluies sous le vent, qui entraîne la sécheresse, et plus de feux et de perte d'arbres : c'est un cercle vicieux », a ajouté Arie Staal, l’auteure principale de cette étude. 

 

Une situation alarmante similaire pour la forêt du bassin du Congo

Outre la forêt amazonienne, les résultats de l’étude ont aussi démontré que la forêt du bassin du Congo était dans le même cas : « Nos résultats indiquent que le couvert forestier (ensemble formé par les cimes des arbres d'une forêt, ndlr) au Congo est bistable. Nous suggérons que la déforestation a un effet potentiellement plus important sur son basculement possible que le changement climatique mondial », a d’ailleurs indiqué l’un des scientifiques.


Grâce à cette étude, l’équipe du Stockholm Resilience Center a désormais une vision globale des différents facteurs de la disparition des forêts tropicales : « Nous comprenons maintenant que les forêts humides sur tous les continents sont très sensibles aux changements globaux et peuvent rapidement perdre leur capacité d'adaptation », a expliqué Ingo Fetzer, chercheur. Ce dernier a ajouté que malgré toutes les mobilisations mondiales en faveur de l’environnement, cela ne suffirait pas. Pour lui, si elles disparaissent “leur restauration à l’état originel prendra des décennies.”

 

 

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