Près d’un million d’espèces pourraient être menacées d’extinction
A l’occasion de la réunion à Paris de 132 pays membres de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), l’ONU va communiquer un rapport sur la biodiversité. Selon ce dernier, près d’un million d’espèces animales et végétales seraient menacées d’extinction dans quelques années.
Après trois années de travaux scientifiques, les 150 chercheurs issus de 50 pays vont rendre un rapport de 1800 pages sur l’état de la biodiversité mondiale. L’AFP a pu se procurer un projet de résumé destiné à l’analyse par les délégués des 132 pays membres de l’IPBES. Les premières conclusions pointent une accélération du taux d’extinction sans que les facteurs de cette dernière ne s’intensifient.
Nos modes de production et le changement climatique pointés du doigt
Sur près de 8 millions d’espèces estimées (dont 5,5 millions d’espèces d’insectes), un demi-million à un million pourraient être menacées d’extinction dans les prochaines décennies. L’analyse porte principalement sur les vertébrés, ce qui n’empêche pas les scientifiques d’évoquer des incertitudes concernant d’autres espèces comme les insectes.
Le rapport indique que près de trois-quarts des surfaces terrestres, 40% de l’environnement marin et la moitié des cours d’eau ont été « gravement altérés ». En cause, les modes de production (agriculture, exploitation forestière, mines, pêche) qui amènent à une exploitation outrancière des ressources disponibles. Associés à cela, le changement climatique et les pollutions participent également à la perte progressive de la biodiversité. Il faut à tout prix inverser la tendance et s’orienter vers une production alimentaire et énergétique moins gourmande en ressources alerte le président de l’IPBES Robert Watson. En réaction, WWF appelle à « une mobilisation citoyenne pour la nature » le samedi 4 mai à Paris.