D’après la NASA, certaines régions ne seront plus habitables en 2050

Un indice thermique qui mesure le degré d'inconfort lié à la chaleur et le risque sur la santé
Il y a tout juste un mois, le 28 février 2022, était publié le dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui annonçait une augmentation de la température globale sur Terre de 1,5 °C d’ici la fin du siècle. Aujourd’hui, la NASA s’intéresse à un indice de chaleur qui combine divers facteurs pour déterminer si une région est ou non en surchauffe.
Cet indice de chaleur, en anglais “heat index”, qui mesure le degré d'inconfort lié à la chaleur et le risque sur la santé, combine la température de l’air ambiant et l’humidité relative à l’ombre ainsi que le “wet bulb”, indice qui caractérise la faculté qu'a le corps humain à se refroidir grâce à la sudation lorsqu’il fait chaud et humide. L’idée est de définir à partir de quelle température le corps n’arrive plus à se refroidir, niveau auquel le risque de mort devient réel. Ainsi, la NASA estime que si le “wet bulb” d’un territoire est supérieure à 35 °C pendant six heures, ce dernier devient inhabitable pour l’Homme à long terme. L'indice témoigne en effet d'un danger pour la santé dès qu'il dépasse les 12 °C en dessous de la température corporelle normale, cette dernière se situant aux environs de 37 °C.
D’ici 30 à 50 ans, certaines régions du monde ne seront plus habitables
À partir des critères qu’elle a avancés, la NASA a défini certaines régions du globe qui pourraient devenir invivables d’ici 2050. Les régions subtropicales du Pakistan et du golfe Persique, déjà exposées aux risques climatiques, font partie de la liste. Viennent s’y ajouter des régions d'Asie du Sud, d’autres pays du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), des pays bordant la mer Rouge comme l'Égypte, l'Arabie saoudite, le Soudan, l'Éthiopie, la Somalie ou encore le Yémen. D’ici à 2070, la Chine orientale, certaines parties de l'Asie du Sud-Est et le Brésil pourraient également êtres concernées. L’agence spatiale américaine prévoit également le même sort pour certains États américains du Midwest, comme l'Arkansas, le Missouri et l'Iowa.
Les chercheurs de la NASA précisent que le risque de décès est présent même avec des indices inférieurs à 35 °C. En juin 2021, le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada ont été touchés par une incroyable vague de chaleur; 1 400 personnes sont décédées alors que le “wet bulb” n’avait pas dépassé les 25 °C. La chaleur est le phénomène météorologique qui tue le plus depuis une trentaine d’années aux États-Unis : les épisodes de chaleur extrême ont d'ailleurs plus que doublé au cours des 40 dernières années, d’après l’agence spatiale américaine.