Le gouvernement d'Andorre abandonne le projet de construction d'un aéroport

Publié le 15 juin 2021 (modifié le 20 février 2023 à 22h20)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

À l'issue du Conseil des ministres mercredi 9 juin 2021, le gouvernement de la principauté d'Andorre a annoncé l'abandon de la construction d'un aéroport au pied de la station de ski de Grandvalira, située au nord. Située à une dizaine de kilomètres de la frontière française, Andorre souhaitait développer son tourisme de luxe en installant des liaisons entre la Russie, les Monarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Bahrain, Koweït, Qatar, Oman, Émirats Arabes Unis) et l'Asie. 

 

Un projet controversé et dénoncé par plusieurs associations de défense de la nature

Il n'y aura finalement pas d'aéroport à Andorre. En effet, lors du Conseil des ministres qui s'est déroulé mercredi 9 juin 2021, le gouvernement de la principauté a annoncé l'abandon du projet controversé. Dans un rapport, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a dévoilé que la configuration du site, au pied de la station de ski de Grandvalira, ne garantissait pas une sécurité optimale. Si un incident se produisait lors de la phase d’atterrissage, les pilotes prendraient le risque de heurter une montagne au moment de reprendre de l'altitude. Dès l'annonce de ce projet en mars 2021, de nombreuses voix se sont élevées pour protester contre la construction de l'aéroport prévue à 2 000 m d'altitude. À travers ce projet, Andorre souhaitait développer son tourisme de luxe et ses liaisons entre différentes régions du monde comme la Russie, les Monarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Bahrain, Koweït, Qatar, Oman, Émirats Arabes Unis) et l'Asie.

 

« Nous sommes entre la France et la Catalogne. Nous avons déjà des aéroports internationaux très proches de l'Andorre, à Barcelone et Toulouse. Ils sont à 2 h 30 de route. Un aéroport en Andorre n'est vraiment pas une priorité », avait déclaré à France Bleu Roussillon, Carles Iriarte, le président de l'association andorrane de protection des animaux. De nombreuses associations de défense de la nature avaient suivi le mouvement en affirmant que la création de cet aéroport était une véritable aberration écologique : « Des oiseaux vivent à cet endroit dans des conditions climatiques de froid extrême et pendant la période hivernale, afin de se constituer une réserve d'énergie, ils ont besoin de vivre au ralenti sans être dérangés. Vous imaginez avec le bruit des avions et de l'aéroport, cela va provoquer la mort des individus », avait expliqué Marc Mosoll, biologiste et membre fondateur du mouvement citoyen Ad Hoc.

 

Par Léa Bourgoin

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