D'après le dernier rapport du GIEC, nous n’avons plus que 3 ans pour éviter le pire
Il nous reste trois ans pour agir
« L'humanité dispose de moins de trois années pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre, principales responsables du changement climatique, si elle veut conserver un monde vivable » alertent les experts climat de l’ONU dans un nouveau rapport publié par l’AFP le 4 avril.
Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, bien que les gouvernements aient pris certains engagements lors de la COP26, la planète va progressivement vers un réchauffement catastrophique de +3,2 °C d’ici la fin du siècle. Ce phénomène devrait davantage s'accélérer si des transformations majeures ne sont pas effectuées dans tous les secteurs (énergie, industrie, agriculture, transports…). À savoir que chaque dixième de degré supplémentaire provoque son lot de nouvelles catastrophes climatiques, mettant en péril l’humanité déjà frappée par les canicules, sécheresses, tempêtes et inondations qui se multiplient. Néanmoins, une chance d’éviter le pire subsiste : il faudrait pour cela, réduire très fortement, rapidement et radicalement l’utilisation des énergies fossiles ainsi que les émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs d'ici 2025. C'est de cette façon que l'humanité peut espérer garder une planète "vivable".
Quelles issues envisageables ?
« Nous sommes à un tournant. Nos décisions aujourd'hui peuvent assurer un avenir vivable », insiste le patron du GIEC, Hoesung Lee. Pour cela, il faudrait avant tout diminuer drastiquement notre utilisation des énergies fossiles (qui représentent environ un tiers des émissions) d’ici à 2050. Les usages du pétrole et du gaz doivent ainsi baisser de 60 à 70 %, et la production mondiale d’électricité doit davantage provenir de sources bas carbone ou totalement propres. Toutefois, il faut aussi mettre en place des changements dans l’ensemble des autres secteurs en mettant par exemple un terme à la déforestation, en rénovant des logements de manière écologique, mais également en passant par l’électrification des véhicules (à condition qu’ils soient alimentés par une électricité bas carbone).
Ces actions passent évidemment par des décisions politiques. Entre temps, chacun peut agir à son échelle pour le climat. Que ce soit par son mode d'alimentation -en diminuant drastiquement sa consommation de viande et de poisson-, par son mode de déplacement -en se passant autant que possible des moyens de transport polluants- ou par son mode de consommation -en achetant uniquement des choses utiles et en privilégiant des produits fabriqués au plus proche de chez soi-, il existe de nombreuses solutions à mettre en place pour agir pour le climat.