Avec le Fraternibus, ils partent à la rencontre des personnes isolées et précaires dans les territoires français

Publié le 8 juin 2021 (modifié le 20 février 2023 à 22h19)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Créé en février 2019 par le Secours Catholique, le Fraternibus sillonne la France et va à la rencontre des personnes isolées dans les territoires, afin de lutter contre différentes formes de précarité. L'idée est de créer un rapport d'égalité tout en orientant ceux qui le souhaitent vers des structures spécialisées en fonction de leurs besoins (logement, travail ou demandes administratives). Christophe Leroy, délégué du Secours Catholique pour la Haute-Normandie nous explique les objectifs de cette initiative sociale. 

Rassembler les gens autour des valeurs de la fraternité 

La mission principale du Secours Catholique est de lutter contre différentes formes de précarité sur les différents territoires français. À travers différents moyens d'actions comme des marches solidaires, des campagnes de sensibilisation ou des rencontres, les bénévoles de l'association viennent en aide à tous types de profils, tels que des personnes en détention, des jeunes, des personnes plus âgées ou des migrants. « On veut instaurer un rapport d’égalité avec ces personnes. Le but c’est d’associer les gens afin qu’ils soient véritablement acteurs de leur propre histoire », explique Christophe Leroy, délégué du Secours Catholique pour la Haute-Normandie. Les équipes de l'association ont pour ambition d’agir sur des régions rurales où les gens peuvent parfois souffrir d’une ou plusieurs formes de précarité pour tisser du lien social. Pour aller plus loin et toucher plus de monde, le Secours Catholique décide donc en février 2019 de créer le Fraternibus. « L’idée, c’était d’identifier les solutions possibles pour répondre aux besoins des personnes. On voulait instaurer le principe de mobilité inversée, c’est-à-dire que c’est pas les personnes qui se déplacent pour nous voir mais c'est l'inverse. Nous nous déplaçons pour aller à leur rencontre », ajoute Christophe Leroy.

Pour cela, l'équipe de bénévoles a pris la décision d’acheter un ancien camping-car auprès de la métropole de Rouen avant de le rénover. Sur celui-ci, ils y ont floqué leur logo et ont ensuite sillonné les routes de communes définies à savoir Verneuil-sur-Avre, Rugles et Breteuil-sur-Iton dans le département de l'Eure ainsi que Tanville, dans le département de l'Orne. Sur chacune d’entre elles, le Secours Catholique y implante son Fraternibus dès 7 h 30, lors du marché sur lequel sont installées quelques tables, quelques chaises et où un café est offert. « Les gens viennent nous voir pour nous rencontrer, nous parler. Ils nous dévoilent leurs histoires sans nous dévoiler leurs noms ni leurs adresses », confie Christophe. 

 

Au-delà de la discussion, une aide précieuse pour certaines démarches administratives 

Pour le Secours Catholique, il était indispensable d’aller vers les gens afin de leur rappeler leur véritable valeur et leur importance. Au-delà de la discussion et des moments heureux, les bénévoles du Secours Catholique orientent les personnes vers des structures, en fonction de leurs besoins (logement, travail ou demandes administratives). Sur chaque territoire où le Fraternibus s’arrête, un employé du département est chargé d’aider les personnes dans les différentes démarches qu’elles souhaitent réaliser. « L’idée aussi, c’est de travailler l’accès aux droits de ces personnes », explique Christophe. 


Le Fraternibus accueille un panel de profils, allant des personnes âgées aux mamans. « Si on vient vers vous, c’est que vous en valez tous la peine. Il n’y a pas de petit ou grand citoyen, nous sommes tous égaux », ajoute Christophe. Aujourd’hui, dans les différentes délégations du Secours Catholique, il existe désormais une vingtaine de Fraternibus en France. À l'avenir, le Secours Catholique a pour projet d'aller à la rencontre des jeunes de quartiers populaires toujours pour lutter contre l'isolement. « On souhaiterait engager un volontaire civique ou plutôt un ou deux jeunes pour sillonner certains quartiers sur un triporteur. Encore une fois, le but c’est d’aller à la rencontre de certaines familles et jeunes précaires pour partager un moment fraternel autour d’un café offert. Finalement animer une vie de quartier avec les habitants », conclut Christophe.

 

Par Léa Bourgoin

Envie de recevoir de bonnes ondes ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine de nouvelles façons d'agir à votre echelle !