Des associations réunissent 500 000 signatures pour protéger les dauphins

Des milliers de dauphins tués accidentellement par la pêche chaque année
Tous les ans, des milliers de dauphins sont tués dans les eaux européennes par des bateaux de pêche de poissons qui capturent accidentellement des dauphins dans leurs filets. À travers une pétition, l'association France Nature Environnement (FNE) et ses partenaires de Seas at Risks et Ecologistas En Acción appellent les ministres français et espagnol en charge de la biodiversité et de la gestion de la pêche ainsi que la Commission européenne, à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ce massacre qu’ils décrivent comme étant « cruel et évitable ». Pour appuyer leur discours, les représentants des associations citent l’exemple récent d’un dauphin retrouvé mort sur une plage de Plouhinec (Bretagne) le 31 janvier 2022, victime de la pêche.
Un sommet pour remettre les enjeux climatiques et de biodiversité marine sur le devant de la scène
Le « One Ocean Summit » qui se tient du 9 au 11 février 2022 en Bretagne, est d’une importance cruciale pour l’environnement : il mobilise la communauté internationale afin d'agir face aux nombreuses menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’océan. L’événement part d’un constat : les enjeux climatiques et de biodiversité marine ont été largement mis de côté ces dernières années par la politique du ministère de la Mer. À cette occasion, l’ONG France Nature Environnement a établi la liste des principaux sujets à traiter de toute urgence au cours de ce sommet sur le milieu marin fortement fragilisé et en grande détresse, sans compter le massacre des dauphins. L'ONG souhaite entre autres :
- que la protection des aires marines soit centrale dans la politique de la mer française.
- qu'un traité instaurant des lois sur la haute mer -qui représente près de la moitié de la surface de la planète- soit créé. En effet, la haute mer est aujourd'hui menacée par l’absence de gouvernance et de protection vitale à sa survie.
- que « les fonds marins soient sanctuarisés, pas exploités ni détruits » car les mines que le gouvernement français envisage de creuser au fond des océans, en plus de ne pas être durables, auront nécessairement des répercussions négatives sur les écosystèmes océaniques.
- que les déchets militaires constituant des centaines de milliers de tonnes de déchets toxiques au fond des océans, soient traités dans les plus brefs délais avant qu’ils n'aient des répercussions significatives sur la biodiversité.
Pour Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement, « ce sont des actions indispensables pour préserver à long terme cet écosystème essentiel ».