Y a-t-il des composants toxiques dans les couches pour bébés ?

Publié le 13 juin 2018 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par Alexia
Temps de lecture : 3 mins

On sait aujourd’hui que les produits d’hygiène ne sont pas les meilleurs amis de l’environnement : protections hygiéniques, brosses à dents jetables, shampoing en bouteille… Autant de produits qui sont régulièrement décriés pour leurs conséquences désastreuses sur l’environnement et sur notre santé. Malgré des packaging qui promettent douceur et propreté inégalées, les couches pour bébés ne font pas exception à la règle.


Des produits toxiques dans les couches pour bébés


Au contraire, 60 millions de consommateurs dénonçait en début d’année la présence de produits toxiques dans la plupart des marques de couches pour bébés, dont le très controversé et potentiellement cancérigène glyphosate. Dans une enquête comparative de 12 marques, le magazine édité par l'Institut national de la consommation (INC) reprochait aux industriels de ne pas être suffisamment transparents sur la composition de leurs produits. La marque Pampers notamment, est accusée de présenter ses produits comme étant “doux comme la soie”, alors qu’ils sont en réalité composés de plastique.

En effet, l’étiquetage des produits hygiéniques n’est pas obligatoire, ce qui place souvent les consommateurs dans une méconnaissance dangereuse au moment de leurs achats. Pourtant, ces produits font partie de notre quotidien et sont souvent au contact direct de notre peau. En moyenne, on estime qu’un enfant portera entre 4 000 et 6 000 couches avant d’être propre ! Un chiffre choc qui peut pousser à s’interroger sur leur composition réelle et les risques sanitaires potentiels...


Un désastre sanitaire et écologique


En plus de comporter des produits potentiellement dangereux pour la santé des enfants, les couches jetables sont un véritable fléau pour l’environnement ! Pour répondre à la consommation moyenne d’un seul bébé en couches jetables, ce sont 4,5 arbres et 25 kg de plastique obtenu grâce à 67 kg de pétrole qui sont nécessaires.


Ni biodégradables ni compostables, les couches jetables traditionnelles ne peuvent pas non plus être recyclées à cause de la grande quantité de plastique présente dans leur composition. Lorsqu’elles sont incinérées avec d’autres déchets, elles produisent également des dioxines, très polluantes.


Les 2,5 milliards de couches qui sont vendues chaque année en France représentent donc un réel danger pour l’environnement. Heureusement, des solutions alternatives se sont multipliées pour faire face à ce phénomène.

 

Des solutions plus responsables… et économiques !


Des marques de couches se sont engagées pour une composition plus naturelle : Love&Green par exemple, s’engage à bannir de ses couches “tout élément suspecté d’avoir un impact nocif sur la santé”, et privilégie des matières naturelles et biodégradables. Néanmoins, même plus naturelles, leurs couches ne sont pas 100% biodégradables: il faut penser à trier les velcros par exemple, ou les petits élastiques présents.


La solution la plus efficace en termes de protection de l’environnement semble être la traditionnelle couche lavable. Cette méthode que nos grand-mères utilisaient déjà semble en effet faire son grand retour en France. Des concepts originaux voient le jour, comme Ma petite couche, une entreprise qui propose un système de location de couches en tissu. Pourvues d’un voile jetable, ces couches sont réutilisables une fois lavées et permettent de limiter leur impact environnemental. Dans un souci écologique, Ma petite couche se charge même de livrer les lots de couches en vélo aux familles intéressées ! Ils proposent également différentes offres, dont un abonnement qui prend en compte le lavage des couches, pour les parents les plus débordés. Pratique, écologique et sans effort !

Si ces solutions peuvent rebuter les petits porte-monnaies, il semblerait pourtant qu’elles représentent sur le long terme un budget plus économiques que les couches jetables ! Selon Consoglobe, il est possible d’économiser jusqu’à 1500 euros sur une période de deux ans et demi. C’est d’autant plus vrai dans le cas des fratries, puisque les plus jeunes peuvent bénéficier des couches des aînés.

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