Une baisse des émissions carbone de 8,6% à l’échelle mondiale grâce au confinement

Publié le 26 mai 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Selon une étude publiée le 19 mai dernier dans la revue britannique Nature Climate Change, le confinement a entraîné une chute exceptionnelle de 8,6% d’émissions mondiales de gaz à effet de serre sur la période du 1er janvier au 30 avril, par rapport à la même période en 2019. Rien qu’en France, on note une baisse ayant atteint les 34%.

 

Un milliard de tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère

C’est une des conséquences positives du confinement, la pollution mondiale a largement chuté depuis le 17 mars dernier. En cause, la réduction du trafic routier, les activités industrielles à l’arrêt ou encore la production d’énergies fossiles ralentie pendant près de deux mois. Ce ralentissement de l’activité mondiale a entraîné une chute des émissions de dioxyde de carbone s’élevant à 17% pendant le pic du confinement, soit 17 millions de tonnes d’émissions carbone en moins en l’espace de 24 heures. 

Selon l’étude menée par des chercheurs internationaux, la Chine, les Etats-Unis, l’Europe et l’Inde ont contribué pour les deux tiers à cette chute sur les quatre premiers mois de 2020. Ils ont ainsi permis d’éviter la diffusion d’un milliard de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.  Mais les experts affirment que cette baisse est temporaire car « elle ne reflète pas de changements structurels des systèmes économiques, de transport ou d'énergie » a affirmé Corinne Le Quéré, auteure principale de l’étude. En effet, la reprise de l’activité mondiale pourrait provoquer un rebond de ces émissions carbone et cette baisse historique ne serait alors qu’une virgule dans la courbe continue de l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère.

 

Les « dark datas », source d’émissions carbone

Les secteurs de l’énergie ou de l’industrie ne sont pas les seuls à l’origine de ces émissions carbone. Sur le web, les « dark datas », informations collectées par les entreprises et stockées inutilement sur des serveurs, ont aussi une empreinte environnementale conséquente. Selon une étude de Veritas Technologie, environ 6,4 millions de tonnes de dioxyde de carbone seront rejetées inutilement dans l'atmosphère en 2020 à cause de ces données inutilisées. Pour réduire cet impact environnemental, les entreprises peuvent par exemple utiliser des logiciels de nettoyage de disque afin de supprimer les données inutilisées et stocker leurs données de manière locale sur des ordinateurs, plus écologiques que les « clouds » qui demandent beaucoup de matériel et d’énergie. Dans son article intitulé « Limiter l'impact écologique du numérique », le réseau national d'associations étudiantes, Animafac, explique comment stocker ses données plus intelligemment.

 

Pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris, à savoir limiter la hausse des températures à +1,5°, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% par an, chaque année et ce, jusqu’en 2030.

 

Crédit photo : Marci Jozwiak / Pexels

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