Suicide : comment aider un proche ?

Publié le 9 février 2018 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par One Heart
Temps de lecture : 4 mins

Par Sahba, qui...


On compte un suicide toutes les 40 secondes et 20 fois plus de tentatives de suicide dans le monde. Selon le troisième rapport de l’Observatoire national du suicide, la France possède l’un des taux les plus élevés de l’Europe avec 24 suicides par jour et 8 760 suicides par an malgré une baisse de 26% entre 2003 et 2014. Soulignons que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15-24 ans et affectent six personnes dans l’entourage.

 

Dans son ouvrage intitulé Psychopathologie du Suicide, Jérémie Vandevoorde, docteur en psychologie clinique, évoque le geste suicidaire comme une psychopathologie mystérieuse, un immense bouleversement puisque c’est l’expression d’une souffrance indicible. Donc le suicide est un acte désespérément isolé afin d’extérioriser et mettre fin à une douleur interne. Aborder ce sujet avec les personnes concernées est assez délicat car nous ne souhaitons, soit pas les blesser soit nous ne l’abordons pas afin de ne pas leur refaire vivre cette expérience. Néanmoins, ce n’est pas en évitant le sujet qu’on peut les aider à retrouver la paix intérieure. En revanche, il faut plutôt essayer de les comprendre afin de les aider aux mieux.

 

Comment accompagner un proche ?

C’est assez difficile pour la personne qui traverse une période dépressive de parler et d’extérioriser ses pensées. C’est à ce moment que son entourage peut l’épauler en l’accompagnant vers un équilibre car c’est au contact de l’autre qu’on change. Le rôle le plus important de l’entourage est d’écouter afin d’essayer de cerner le problème, d’alerter les organismes et d’accompagner.

 

Les actions menées par des associations pour lutter contre le suicide

Dans la société, le suicide est un sujet tabou qu’on préfère éviter et ne pas aborder. Et malgré le fait que le taux de suicide ait diminué en France, ce comportement suicidaire continue de toucher plus de 24 personnes par jour en France et 2 160 personnes par jour dans le monde. Pourtant les associations luttent au quotidien afin d’éviter et surtout d’empêcher que ces personnes souffrent de solitude, de dépression ou d’autres troubles psychiques entraînant le passage à l’acte à travers plusieurs outils et techniques, elles arrivent à mieux comprendre le problème et à mieux adapter les solutions.

Plusieurs organismes et fondations luttent au quotidien afin de prévenir et s’ils sont alertés, ils prennent des dispositifs afin d’encadrer la personne ayant l’envie de passer à l’acte.

Suicide Ecoute, fondée en 1994 par un groupe de bénévoles est un organisme qui se consacre à la prévention du suicide ayant mis à disposition un numéro unique 01 45 39 40 00 au bout duquel une personne répondra toujours 7j/7 et 24h/24. L’association répond tout de même annuellement à près de 20 000 appels.

Le même concept existe pour les personnes âgées, Au bout du fil, propose aux futurs bénévole afin de contacter ces personnes pour leur parler, leur changer les idées afin qu’ils ne se sentent pas exclus de la société.

Dans le même esprit, on peut aussi citer La porte ouverte, un organisme d’écoute fondé d’abord à Lyon en 1969 et ensuite à Paris en 1970, accueillant dans des lieux d’écoute, anonymement, des personnes qui rencontrent des problèmes dans leur quotidien ou qui se sentent seules. La parole est libérée et partagée tant avec des bénévoles qu’avec des professionnels. De plus, pour une prise en charge tant théorique et pratique, la Fondation Œuvre Falret lutte continuellement pour l’accompagnement des personnes étant affectées par des troubles psychiques pour les aider à surmonter leurs problèmes mais également à trouver leur place dans la société.

 

Les personnes qui passent à l’acte sont dans une détresse invisible et même si elles ne l’expriment pas, elles ont besoin qu’on prenne soin d’eux et qu’on les accompagne vers un équilibre mental. La parole est le premier vrai outil à privilégier car le fait de parler peut les libérer d’un poids et elles peuvent vous confier la raison de leur tristesse. Et ensuite, c’est à vous d'alerter les organismes compétents afin qu’ils puissent prendre en charge et accompagner ces personnes dans leur guérison. Quand bien même le taux de suicide a drastiquement diminué de 26%, notre objectif reste d’atteindre le peu de victimes possible en améliorant les encadrements et en encourageant l’assistance des personnes.

 

N’hésitez pas à vous engager bénévolement auprès des associations près de chez vous telles qu’Au bout de fil, en donnant un peu de votre temps à parler  au téléphone avec une personne âgée.

  Prenez contact avec les structures locales afin de vous renseigner sur les démarches à suivre.

 

But keep going forward :)

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