Simplon.co et Microsoft, ensemble pour débugger les inégalités femmes-hommes

Publié le 11 mars 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par Simplon.co
Temps de lecture : 3 mins

Hier soir, Simplon.co, la fabrique sociale de codeurs, organisait au siège de Microsoft une projection du documentaire inédit en France « CODE : debugging the gender gap », suivie d’un débat passionnant avec des actrices du web en France.

« En apprenant le code, on devient créatrice au lieu d’être consommatrice. » Ces mots, ce sont ceux d’une adolescente pendant un hackathon organisé par le réseau Black girls code, filmé par Robin Hauser Reynolds, le réalisateur de « CODE : debugging the gender gap ».

Le code, symbole des inégalités et moyen d’en sortir

Le documentaire américain, sorti en 2015 mais inédit en France, interroge sur le peu de femmes et de personnes issues des minorités dans les métiers du développement informatique. A l’occasion de la journée de la femme digitale, jeudi 10 mars, Simplon.co organisait au siège de Microsoft France une projection suivie d’un débat.

Dans la salle, pas beaucoup d’hommes, mais de nombreuses femmes ingénieures et codeuses. Après une longue journée de travail, 1’20 de documentaire, ça pourrait paraître un peu long. Mais non. La salle est absorbée. Entre chronologie, histoire, témoignage et statistiques, le docu souligne le problème récurrent de la place des femmes dans l’informatique, et la régression qui a frappé le nombre de femmes dans ses métiers depuis les années 1960.

On découvre avec plaisir l’existence de Grace Hopper, cette Marine américaine qui la première a parlé de « bug » informatique, parce qu’il y avait une mite dans le système. Véritable idole des codeuses, elle inspire des générations entières de femmes développeuses. Elles se retrouvent chaque année pour un festival qui porte son nom : The Grace Hopper Celebration of Women in Computing.

Au-delà du constat négatif – les femmes et la diversité ne sont pas assez représentées ; la menace du stéréotype n’est jamais loin – le documentaire porte l’espoir. Aux Etats-Unis, les initiatives sont nombreuses pour apprendre aux femmes à coder et/ou les aider à prendre toute leur place dans ce milieu particulièrement macho : Women in Software, Code for Progress… Coup de cœur aussi pour Goldieblox, dont un spot a particulièrement buzzé grâce à sa diffusion pendant le Superbowl de 2014. Cette entreprise créée des jeux et des jouets pour encourager les filles à construire et à bidouiller.

Les grandes entreprises du digital font désormais une plus large place aux femmes. On note en particulier l’effort d’Etsy, la plateforme de vente de produits faits main, pour recruter de plus en plus d’ingénieures et de développeuses.

Un riche débat avec des geekettes affirmées et confirmées

A la fin du documentaire, nous revient en mémoire le slogan de Simplon.co, « In Code We Trust ». Peut-être peut-on faire confiance au code pour débugger les inégalités femmes-hommes ?

Le panel entièrement féminin nous incite à y croire… Marine Aubin, co-fondatrice de Girlz in Web, est notamment revenue sur le réseau de professionnelles qui s’est constitué dans le sillage de son association, dont l’objectif principal est la promotion et la valorisation des femmes dans le numérique et les nouvelles technologies.

Marine Romezin, fondatrice de la branche parisienne de Lesbians who Tech, a insisté sur la nécessité de combattre les dérives sexistes – et homophobes - qui sévissent encore trop souvent dans les open space de développeurs.

Soazig Barthélémy a fait part de son expérience avec l’association Empow’Her, qu’elle a fondé et dirige. Contrairement aux pays occidentaux, l’entrepreneuriat féminin est très développé dans les pays émergents. Empow’Her encourage et valorise ce potentiel partout dans le monde, principalement en Afrique.

Enfin, Stéphanie Hertrich, en charge de la relation technique avec les développeurs chez Microsoft, a évoqué les Duchess, une communauté pour la mise en relation et la valorisation des développeuses et femmes tech.

On sort de là revigorés… Même si les femmes ont besoin qu’on les y aide, le pouvoir, elles le prennent !

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