Quelles alternatives à la teinture textile traditionnelle ?

Publié le 3 avril 2019 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Depuis plusieurs années, l’industrie du textile est pointée du doigt : elle représente la deuxième industrie la plus polluante après le pétrole. En effet, chaque étape est très polluante : de l’extraction des ressources à la fabrication, passant par la distribution, puis à l’usage avant sa fin de vie. Qu’en est-il de la teinture textile ?


La teinture, une étape extrêmement polluante dans l’industrie textile


Aujourd’hui, il faut en moyenne 2500 litres d’eau pour fabriquer un t-shirt en coton, ce qui représente environ une vingtaine de bains. En moyenne, il faudrait entre 100 et 150 litres d’eau pour teindre un kilo de matériaux textiles.Vous l’aurez compris, une quantité importante d’eau est requise, sans compter tous les produits chimiques ajoutés. D’abord blanchi, le tissu est ensuite teint avant d’être séché et stabilisé.


La teinture, qui a pour principal but de donner un coloris précis à un tissu s’avère être un long processus, comme l’explique Jan Morel, manager maintenance chez l’entreprise belge Utexbel, au micro d’Euronews : « On utilise à peu près 80 litres par kilo de tissu. Cette eau est utilisée d’abord pour blanchir le tissu ; ensuite, on colore ; puis on fait un développement de la couleur parce que la couleur n’est pas stable. L’eau est très colorée et a une acidité assez élevée ; donc, on doit neutraliser cette acidité et après, on décharge cette eau à la station publique. »


Une machine pour teindre le textile à partir de CO2


Et s’il était possible de ne pas utiliser une seule goutte d’eau pendant l’étape de teinture ? Il semblerait que l’entreprise hollandaise DyeCoo ait trouvé une solution moins polluante. Elle a inventé une machine qui utilise du dioxyde de carbone à la place de l’eau. Concrètement, le tissu propre est mis dans la machine, le CO2 quant à lui est mis sous pression à température adéquate, puis lorsqu’il arrive dans un état entre le gaz et le liquide, il est ajouté au tissu. La couleur se répand ainsi sans eau et sans teinture additionnelle. Le tissu ressort de là complètement sec, ainsi, pas de gaspillage inutile d’eau. De plus, moins de produits chimiques et d’énergie sont utilisés ! 95% du CO2 utilisé est de nouveau exploité dans un circuit fermé. Une solution innovante qui permet de préserver au mieux les ressources de la planète.


La teinture végétale, une alternative à la teinture chimique classique


Nous pouvons, à notre échelle, produire et consommer de manière plus responsable. Il existe désormais des teintures naturelles à base de plantes, c’est ce que s’applique à faire WHOLE dans son atelier à Paris : les pigments sont ainsi extraits de nombreuses plantes françaises telles que l’indigo, la garance ou encore la gaude. WHOLE garantit ainsi une meilleure durabilité ainsi qu’un impact écologique moindre.

Dans la même lignée, le premier relais du don alimentaire en vélo triporteur, Biocycle, propose des ateliers teinture en collaboration avec Afrika Tiss, une marque qui contribue au développement d’une filière textile artisanale en Afrique de l’Ouest. Leur philosophie ? “Faisons de nos vêtements ce que nous sommes”. Comment ? A partir de déchets alimentaires. Donnez ainsi une seconde vie à vos fanes de carotte ou vos peaux d’avocats : testez la teinture végétale à partir de déchets alimentaires !

Nos amis de Slow We Are spécialistes de la mode éthique, nous livrent quelques conseils et étapes indispensables pour teindre ses vêtements tout en respectant la planète.


Moins nocive à notre santé et à l’environnement, la teinture textile naturelle représente une véritable alternative à la teinture classique opérée dans les industries textiles.

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