Pourquoi faut-il limiter sa consommation d’avocat ?

Publié le 31 janvier 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

L’avocat est la star de l’alimentation actuelle. Sur des tartines, dans les poke bowls, en guacamole, on le voit dans tous les restaurants branchés et notamment ceux végétariens car il est riche en protéines et source de gras, une bonne alternative à la viande, le beurre et les œufs. Il comporte également de nombreuses vertus rassasiantes et anti-oxydantes.

Victime de son succès, sa consommation de masse est malheureusement devenue néfaste pour l’environnement (bilan carbone, forte consommation en eau, déforestation).

1 000 litres d’eau nécessaires pour 3 avocats

L’avocat est originaire d'Amérique centrale. Son arbre, l’avocatier, peut atteindre vingt mètres de hauteur et sa culture nécessite beaucoup d’eau. Pour obtenir un kilo d'avocats, il en faut 1 000 litres d'eau. En comparaison, il faut 180 litres d'eau pour faire pousser un kilo de tomates et 130 pour un kilo de salade. Si bien que dans les régions où les avocats sont cultivés, les populations font régulièrement face à des pénuries. À cela, s’ajoute un véritable problème de déforestation. Devant la forte demande internationale, les grands pays producteurs (Mexique, Pérou, Chili) mais aussi certains pays d’Afrique, dont l’Afrique du Sud, en viennent à couper des arbres afin d’installer des champs d’avocatiers.

Le transport est alors très énergivore. Lorsqu’ils sont acheminés vers l’Europe, pour leur conservation, les avocats sont maintenus dans des containers climatisés à une température de 6°C. Contrairement à la plupart des fruits, les avocats poussent sur l'arbre sans mûrir, ce n'est qu'à la récolte que le processus se déclenche. Une fois arrivés à destination, ils sont maintenus dans des emballages dans une pièce à 25°C et sont soufflés à l’éthylène pour être mûris. Résultat : beaucoup d’énergie consommée et des emballages voués à finir à la poubelle.

 

Peut-on cultiver l’avocat en Europe?

L'avocatier est un arbre des forêts tropicales humides, qui généralement ne supporte pas le gel et l'humidité l'hiver, il ne peut donc être cultivé que sous des climats tropicaux ou subtropicaux.

Certaines variétés d'origine mexicaine ont cependant été sélectionnées pour leur rusticité et leur capacité à résister à des gelées modérées, permettant ainsi la mise en place de cultures dans des régions comme la Corse ou l’Espagne. Il existe une petite production dans ces régions mais ils ne sont pas faciles à trouver car l’avocatier est très fragile. L'avocat "européen" est plus petit, à peau lisse et très savoureux aussi !

Comment remplacer l’avocat dans notre alimentation ?

L'avocat a des vertus nutritives multiples mais peut être remplacé. Voici quelques idées:

• Vitamine E par les poissons gras, les oeufs, les germes de blés, les graines de tournesol, les légumes verts…

• Vitamine K par le brocoli, le persil frisé frais, le cresson cru, le chou vert frisé, les épinards, l’huile de colza ou de soja…

• Lipides par les amandes, les olives, les noix, l’huile de noisette…

• Vitamine B9 par le chou-fleur, les graines de lin, les betteraves, les asperges, les brocolis…

• Vitamine C par le chou, la blette, le fenouil, le kiwi, le poivron, les agrumes, l’estragon ou encore le radis noir cru…

Aujourd'hui certains restaurateurs français, dont le chef Florent Layden ou le "Café Marlette", ont décidé de supprimer provisoirement l’avocat de leur carte, en attendant de trouver une production plus proche, issue d’une agriculture raisonnée et de ne le proposer que pendant sa saison (d’octobre à avril sous nos latitudes). 

Comme les autres fruits et légumes, l’avocat a sa saison, consommons-le avec parcimonie er respectons le rythme des saisons !

 

 

 

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