Pendant le confinement, les particuliers peuvent proposer un toit aux femmes battues

Publié le 12 novembre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Le bilan réalisé après le confinement sur les victimes collatérales du Covid-19 nous a fait découvrir les chiffres bien tristes des violences conjugales pendant cette période. Enfermées avec leur bourreau, les femmes battues en particulier, ont vécu des situations très difficiles pendant le premier confinement. Ce deuxième, même si plus souple, peut être préoccupant. La plateforme "Un abri qui sauve des vies" a vu le jour récemment pour trouver une solution d’hébergement d’urgence aux victimes de violences intrafamiliales.

 

Un triste bilan post-confinement

Avant même d’évoquer les chiffres des violences conjugales, rappelons qu’en 2019, 149 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Le confinement ayant exacerbé ces violences, ce chiffre risque d’être plus élevé en 2020. 45 000 appels ont été enregistrés entre fin mars et fin avril par le 3919, le numéro d'écoute à destination des femmes victimes de violences. Cela représente trois fois plus d’appels que les mois précédents. Même si des dispositifs d'aide aux victimes existent, la recrudescence des actes violents sur les femmes, liée au confinement, nécessite une vigilance accrue et une assistance plus élargie. Face au cri d’alarme lancé par les associations féministes, de jeunes étudiants ont décidé d’agir. 

 

Trouver un refuge aux victimes de violences conjugales 

L’association "Un abri qui sauve des vies" a vu le jour en plein confinement, en avril 2020, pour venir en aide aux victimes de violences conjugales. L’objectif de Fostine, Paul, Hadrien et Charline, étudiants en Master 2 à l’HEIP (Hautes Etudes Internationales et Politiques) de Paris était de trouver un moyen d’extraire les femmes battues de leur domicile et ainsi de les éloigner du danger familial. L’idée est de solliciter les professionnels ayant un logement vacant et les particuliers pour proposer un hébergement à des personnes en danger. Ils ont donc monté une plateforme en ligne mettant en relation victimes et offrants de logements. Mise en pause avant l’été, les étudiants ont réactivé tous les réseaux pour animer à nouveau leur association en vu de ce deuxième confinement.

 

Aujourd’hui 184 logements sont proposés dans toute la France. Seulement cinq relogements ont été réalisés pour le moment mais la structure se fait connaître petit à petit par les associations d’aides aux victimes de violences conjugales. Le dynamisme des fondateurs face à l’urgence est communicatif, déjà 60 bénévoles ont rejoint l’association et les propositions affluent pour les aider. Ils ont effectivement besoin de soutien pour leurs quatre pôles : l’aide aux victimes par téléphone (la plateforme met aussi à disposition une écoute 24h/24, 7j/7 au 01 60 99 52 36), le pôle de mise en relation avec les propriétaires de logement, le pôle juridique et enfin le servive de gestion de base de données d’hébergements.

L’équipe d’Un abri qui sauve des vies annonce fièrement : « Nous sommes prêts et prêtes à agir, à protéger et secourir les victimes avec le soutien et la solidarité de chacune et chacun ». Aidons-les à se faire connaître!

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