Pamela Anderson et Paul Watson à l’abordage de la filière foie gras

Publié le 20 janvier 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par Fondation Brigitte Bardot
Temps de lecture : 2 mins

Mardi 19 janvier 2016 : Pamela Anderson et Paul Watson ont répondu à l’invitation d’une députée écologiste pour soutenir l’interdiction du foie gras devant l’Assemblée Nationale.

La députée Europe Ecologie Les Verts (EELV), Laurence Abeille, avait convié, mardi 19 janvier 2016, la sulfureuse Pamela Anderson et le capitaine Paul Watson à l’Assemblée Nationale.

Un joli coup de com’

Le Palais Bourbon, plus habitué aux grisonnants et aux ventripotents, était en ébullition à la vue de la plantureuse C.J. d’Alerte à Malibu. Mais l’heure n’était pas aux maillots de bain rouges ou aux formes généreuses, mais à une cause bien plus sérieuse.

Accompagnée par le fondateur de l’association Sea Shepherd, l’actrice est venue soutenir l’interdiction du gavage des palmipèdes (oies, canards). « Je demande aux députés français d’abolir le gavage (…). Le foie gras n’est pas un produit sain et n’a pas sa place dans une société civilisée (…). Ces canards n’ont jamais eu un jour heureux », a-t-elle déclaré.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette visite n’a pas plu à tout le monde. Le porte-parole PS, Hugues Fourage, déplore l’exercice d’une « politique spectacle ». Le président des Républicains à l’Assemblée, Christian Jacob, renchérit en dénonçant un acte au « degré zéro de la politique ».

Alors que le secteur est touché par la grippe aviaire, la démarche de Laurence Abeille fait une quasi-unanimité contre elle. Dans un communiqué, les présidents des groupes PS, PRG, Front de gauche, UDI et LR, ainsi que l’ancien président du groupe écologiste François de Rugy, ont qualifié l’initiative de « double peine pour nos éleveurs » qui « méritent un soutien exceptionnel de la représentation nationale ».

En pleine crise économique, le dépôt d’une proposition de loi « est d’autant plus regrettable que chacun sait qu’elle n’a quasiment aucune chance d’être examinée », selon eux. Pour rappel, la filière du foie gras représente 30 000 emplois directs et environ 100 000 indirects.

D’autres associations mobilisées

Derrière cette communication que l’on peut juger maladroite, mais qui a le mérite de faire parler du sujet, les méthodes de gavage posent des problèmes éthiques et moraux que l’on ne peut occulter.

Des canards entassés et parqués dans des cages, marchant sur les cadavres de ceux qui n’ont pas survécu. L’association L214 s’est fait connaître du grand public grâce à la mise en ligne d’une vidéo dénonçant le gavage industriel des palmipèdes. Elle milite aujourd’hui pour l’interdiction de cette méthode « barbare ».

D’autres associations se mobilisent. La Fondation Brigitte Bardot avait notamment lancé, en décembre 2014, une campagne radiophonique « choc ». Le spot rappelle que « 80 millions de canetons naissent chaque année » pour produire du foie gras. Les industriels gavent les mâles et broient les femmes. « Une fois malade, leur foie sera d’un volume 10 fois plus gros que la normale. Mais quand on aime, on ne compte pas » conclue-t-elle.

Comment concilier tradition gastronomique, nécessité économique, et droits des animaux ?  Entre défenseurs et opposants, la question déchaîne les passions.

Crédit photo : Jacques Witt / Sipa Press

L'association

Fondation Brigitte Bardot

Fondation Brigitte Bardot

Les actions


Les actions de la Fondation Brigitte Bardot en France

25 ans de lutte contre la cruauté

Abattoirs, animaleries, cirques : depuis 25 ans, la Fondation lutte sur tous les fronts pour le respect de l’intégrité des animaux trop souvent traités comme de vulgaires objets par l’homme.

Les équipes de la Fondation sont mobilisées en permanence afin de:

  • Renforcer la réglementation pour une meilleure protection de l’animal en intervenant auprès du gouvernement, de l’Assemblée nationale, du Sénat, mais aussi de la Commission et du Parlement européen
  • Venir en aide aux associations et refuges en difficulté par la prise en charge de soins vétérinaires ou le financement d’aménagements divers
  • Créer de nouveaux centres de sauvegarde de la faune sauvage ou venir en aide aux structures existantes afin d’apporter des soins aux animaux blessés et permettre leur remise en liberté
  • Organiser la logistique et le transport d’animaux sauvages et domestiques dans le cadre de sauvetages
  • Mener de vastes campagnes de stérilisation des chats libres en France métropolitaine et des chiens en Outre-mer
  • Aider les personnes les plus démunies à soigner et nourrir leur animal avec un programme d’aide spécifique en faveur des sans domicile fixe
  • Recueillir les animaux maltraités ou voués à l’abattoir
  • Informer, sensibiliser le public pour modifier sa relation à l’animal.

Envie de recevoir de bonnes ondes ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine de nouvelles façons d'agir à votre echelle !