Noël au balcon …

Publié le 22 décembre 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

 

Cette année,  le Père Noël pourrait bien troquer son légendaire traineau et son costume rouge et blanc pour une planche de surf et un maillot de bain multicolore.

Le mois de décembre 2015 sera le plus chaud jamais enregistré depuis le début des relevés météorologiques. En France l’année 2015 pourrait être la plus chaude jamais enregistrée après 2011 et 2014. Dans le monde, elle est déjà la plus chaude de l’histoire moderne !

Mais comment cela se fait-il ? Cette douceur est due à des vents chauds remontant du Maghreb et plus particulièrement du Maroc, du fait d’un anticyclone centré sur le centre de l’Europe qui pousse les dépressions vers l’Islande. Ils apportent avec eux des masses d’air extrêmement chaud pour la saison.

Cette situation se couple à un phénomène climatique naturel, revenant tous les trois à sept ans, et particulièrement puissant cette année : El Niño. Ce courant chaud du large du Pérou, fait augmenter cette année la température des eaux de façon anormale. Rien de bien surprenant puisque sur les onze premiers mois de l’année, la température moyenne à la surface des océans était supérieure de 0,87°C à la moyenne.

Mélangez un anticyclone bien installé et un El Niño particulièrement puissant et vous obtiendrez un mois de décembre d’une douceur inégalée.

Un signal envoyé par la Planète

Derrière la simple anomalie, c’est bel et bien un signal très fort que nous envoie aujourd’hui notre mère Terre.

Selon le Met Office l’année 2015 sera probablement la première année à franchir le cap du 1°C supplémentaire par rapport à la période préindustrielle ! Pour le moment, entre janvier et décembre, nous observons une augmentation de 1,02°C. En Arctique, la température a dépassé la normale de 1,3°C, ne permettant pas aux glaces de se reconstituer correctement.

Si cela continue comme ça, nous devrions d’ores et déjà apprendre à skier sur l’herbe ! Ca vous tente ?

CO2, Triste Record

Dans les jours à venir nous franchirons le seuil des 400 parties par million (ppm) de concentration atmosphérique en C02, un taux jamais atteint pour un mois de décembre. Ce taux était d’environ 270 ppm avant la période industrielle.

Un tel niveau de CO2 est inédit depuis le Pliocène (c’était il y a 5,3 millions d’années) ! Cette annonce n’a pas qu’un effet spectaculaire, elle entraine nécessairement une comparaison avec la période actuelle.

A titre d’exemple, à l’époque du Pliocène, le niveau de la mer était entre 5 et 40 mètres au dessus du niveau actuel. Cette simple comparaison montre la distorsion entre un phénomène climatique cyclique et le dérèglement climatique que nous vivons.

Sur le terrain la navigatrice Catherine Chabaud s’engage, via sa plateforme Ocean & Climate, pour sensibiliser le grand public à la question des océans face aux changements climatiques et pour montrer que des solutions existent.

Malheureusement même les adages de nos aïeux n’y survivront pas : Noël au balcon… Pâques au balcon.

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