Mariages d’enfants : plus de 765 millions de filles et garçons touchés dans le monde

Publié le 17 juin 2019 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Officiels ou non, les mariages d’enfants touchent filles comme garçons et sont très courants dans les pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud. Au Malawi, Theresa Kachindamoto, cheffe d’un district de son pays, s’est insurgée contre cette pratique et a fait interdire près de 850 mariages d’enfants.

765 millions, c’est le nombre total d’enfants unis avant d’avoir atteint l’âge adulte selon l’UNICEF. Une pratique très répandue qui concerne principalement les filles. Ainsi, une jeune femme âgée de 20 à 24 ans sur cinq a été mariée avant son 18e anniversaire, contre un jeune homme sur 30 selon l’organisation. Même si cette tradition est sur le déclin, elle fait encore office de norme sociale dans certains pays et les conséquences sur la construction de l’enfant sont désastreuses.

« Le mariage tue l’enfance »

Se marier avant l’âge adulte représente un réel danger, notamment pour les filles qui peuvent connaître des grossesses précoces. La mortalité maternelle liée à l’accouchement représente près de 70 000 décès chaque année chez les filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde (chiffre UNICEF). En plus des risques pour la mère, le nourrisson peut, quant à lui, souffrir d’un poids insuffisant à la naissance ou d’un retard dans son développement physique et cognitif.

« Le mariage tue l’enfance » estime Henrietta Fore, directrice générale d’UNICEF. En effet, les paternités ainsi que les maternités précoces placent les enfants face à des responsabilités qu’ils ne peuvent assumer à un si jeune âge. De plus, ils sont souvent contraints d'abandonner l’école très tôt, mettant en péril leur avenir professionnel.

Près de 850 mariages d’enfants annulés

Au Malawi, un des pays les plus pauvres dans le monde, plus de la moitié des femmes sont mariées avant l’âge de 18 ans. Bien qu’illégal depuis 2015, le mariage d’enfant est toléré s’il y a consentement des parents. Face à ce constat, Theresa Kachindamoto, élue cheffe de son district, a pu faire modifier la loi et ainsi faire interdire près de 850 mariages d’enfants. Les enfants concernés ont donc pu reprendre leurs études.

 

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