Les fast-foods respectent-ils le tri des déchets ?

Publié le 31 janvier 2019 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Jeudi matin, la secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire Brune Poirson recevait les patrons des principales chaînes de restauration rapide dont Mc Donald’s, Burger King ou encore Domino’s. Au menu de cette réunion : les nombreux manquements des fast-foods en matière de tri des déchets.

Brune Poirson a annoncé que les enseignes de fast-food avaient jusqu’à fin mars pour présenter un « plan de mise en conformité avec la réglementation ».

« Aucun des établissements contrôlés ne respectait la loi »

C’est le constat de la secrétaire d’Etat à la transition écologique après des contrôles effectués dans une cinquantaine de salles de restauration rapide sur tout le territoire français. Une majorité des restaurants contrôlés ne proposait même pas « d’infrastructures » permettant le tri des déchets. En cas de manquements, des sanctions administratives et pénales sont prévues à cet effet. Ainsi le non-respect du tri des cinq flux (papier et carton, métal, plastique, verre, bois) est passible d’une amende d’un montant maximal de 150 000 euros et constitue même une infraction pénale, punie de deux ans d’emprisonnement. Pour autant les sanctions ne sont quasiment jamais appliquées et cela permet à Mc Donald’s de passer au travers des mailles du filet. Ainsi sur près de 1 500 restaurants de l'enseigne, à peine 70 trient leurs déchets selon l’association Zero Waste France.

Donner publiquement les noms des enseignes qui ne respectent pas la règlementation

Si rien n’est fait d’ici la fin du mois de mars, Brune Poirson a affirmé qu’elle pourrait « donner publiquement les noms » des enseignes qui ne respectent pas la loi. En plus de cela, les contrôles pourraient se multiplier. Le gouvernement prévoit également de renforcer l’arsenal pénal au sein de la feuille de route sur l’économie circulaire. En réaction à ces annonces, Dominique Bénézet, délégué général du syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide estime qu’« On peut pas changer les habitudes comme ça d'un claquement de doigts par un décret ou par un arrêté ». Il concède cependant qu’il y a des « efforts à faire ».

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