Le village d’Alsace le plus écolo de France
La commune d’Ungersheim dans le Haut Rhin tend vers l’autonomie énergétique (grâce à plusieurs installations photovoltaïques) et l’auto-suffisance alimentaire (les maraîchers de la ville produisent de quoi nourrir la population)
A l’origine: Jean-Claude Mensch, maire depuis 30 ans
Jean-Claude Mensch nous explique que les convictions écologiques sont dans ses gênes! Tout a commencé nous dit-il avec la piscine chauffée à l’électricité, donc au nucléaire. Il a décidé de remplacer ce mode de chauffage par des panneaux solaires thermiques et un four à bois quand le soleil n’est pas au rendez-vous. Pionnier dans ce domaine et constatant l’efficacité de cette installation, il engage d’autres changements: du photovoltaïque pour l’éclairage public, plus d’engrais chimiques utilisés sur la commune et 21 actions (21 actions pour le XXIème siècle) se sont alors succédées pour une commune plus verte et… plus rentable. Depuis 2005, les impôts locaux n’ont pas augmenté!
Des installations photovoltaïques qui se multiplient
La centrale photovoltaïque partagée avec 4 communes avoisinantes, les ombrières photovoltaïques (panneaux protégeant les voitures du soleil) installées sur le parking de l’Eco Musée et à venir sur celui du Parc du Petit Prince produisent l’equivalent de la consommation en énergie des habitants de la commune. Bien sûr, la ville continue d’être alimentée par le réseau ENEDIS mais cette énergie verte est injectée sur le réseau national et rapporte de l’argent à la mairie.
Quand toutes les installations seront finalisées en 2021, la production liée au photovoltaïque sera équivalente à la totalité de la consommation de la commune (habitant, artisans, commerçants et entreprise)!
Du maraichage bio pour alimenter la population
La commune compte 2 400 habitants, le Maire nous rappelle que 6 hectares de terre en maraichage suffisent pour alimenter 2 000 habitants. Ungersheim dispose de 10 hectares, donc largement assez pour tout le monde et pour fournir les localités voisines. Evidemment l’autosuffisance à 100% est compliquée car difficile de se passer de riz, condiments et autres aliments non issus directement des terres locales mais ces récoltes bios alimentent largement la cantine scolaire et les habitants.
A l’école en calèche!
Les enfants qui rentrent déjeuner chez eux ont la chance de pouvoir utiliser un moyen de transport tout à fait charmant et non polluant: une calèche tirée par le cheval de trait. Ce dernier participe aussi au labourage des terres maraîchères.
Jean-Claude Mensch a calculé que ce ramassage épargne aux parents 4000 km de transport en voiture par an.
Ici on paye en Radis!
Le Radis est la monnaie locale pour favoriser les échanges en circuit court. Les commerçants et même les activités périscolaires offrent des réductions quand on l’utilise! Environ 10 000 radis circulent aujourd’hui.
La ville a fait l’objet d’un documentaire « Qu’est-ce qu’on attend » sorti en 2017 et disponible aujourd’hui en DVD. A visionner par les maires de France pour s’en inspirer!
