Le Luxembourg, premier pays au monde à rendre gratuits les transports publics
Fini les tickets ou autres abonnements, depuis le 1er mars, les Luxembourgeois peuvent désormais prendre les transports publics sans payer ! Le Luxembourg devient ainsi le premier pays au monde à proposer la gratuité totale des transports en commun.
La gratuité des transports, une première mondiale
Le 1er mars, les transports luxembourgeois sont officiellement devenus gratuits. Une avancée majeure pour un pays dont le gouvernement en avait fait son cheval de bataille. C'est également une première mondiale car à ce jour, aucun pays n'avait franchi ce cap.
La gratuité s'applique autant aux ressortissants, qu'aux travailleurs transfrontaliers ainsi qu'aux touristes, l'objectif étant de repenser et réorganiser la mobilité. La volonté du gouvernement est claire : faire diminuer l'utilisation de la voiture qui représente 47% des déplacements contre 32% pour les déplacements en transports en commun. Le coût de cette mesure s'élève à 41 millions d'euros, soit le coût annuel de la vente de titres de transports.
Cette mesure s'inscrit dans une stratégie globale qui prévoit d'améliorer les infrastructures de transports et de doubler le nombre des places de parking relais.
La gratuité des transports publics répond à la fois à un enjeu environnemental et écologique ainsi qu'à un enjeu économique. Les distributeurs de billets sont progressivement amenés à disparaître, seules les ventes de billets internationaux seront possibles.
La gratuité des transports serait-elle possible en France ?
En France, 35 villes ont déja opté pour ce mode de fonctionnement. Cela dit, ce sont de petites villes qui comptent en général moins de 15 000 habitants.
Serait-il possible d'envisager la gratuité dans des villes plus grandes?
C'est en tout cas une idée qui plaît à de nombreux candidats aux élections municipales des villes de Caen, Toulouse, Clermont-Ferrand ou encore Bordeaux. Cependant, mettre en place une gratuité totale dans des villes plus grandes serait complexe car elle interrogerait entre autres la compensation de la gratuité. Ces villes moyennes pourraient éventuellement se diriger vers une gratuité partielle (les week-ends par exemple).
Quid de Paris et Lyon ?
Du côté des grandes agglomérations, il est plus compliqué de mettre en oeuvre ce système de gratuité. En effet, la difficulté réside en 3 points ; l'impact économique -puisqu'il faudrait trouver un moyen de compenser la gratuité-, la densité des réseaux -si les transports étaient gratuits, plus de personnes les emprunteraient ce qui signifie qu'il faudrait augmenter la fréquence des lignes de bus ou de métro, voire en créer de nouvelles-, la saturation du trafic, il est difficilement envisageable d'opérer une augmentation de leur fréquentation.
L'idée de la gratuité des transports a le vent en poupe en France. Mais encore faudrait-il que celle-ci soit réalisable et que qu'elle fasse réellement baisser l'utilisation de la voiture dans les villes.
