Le flair du chien, la solution efficace pour détecter à temps le cancer du sein !

Publié le 6 mars 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Détecter de manière précoce des tumeurs grâce à l’odorat du chien, c'était l'objectif du projet Kdog porté par l'Institut Curie. Avec un taux de réussite de 100 %, les résultats sont très encourageants !

Utiliser le flair d'un chien pour détecter un cancer, il fallait y penser. C'est l'Institut Curie qui a eu cette idée pour le moins originale. L'audace a payé puisque les six premiers mois de tests ont révélé une efficacité à 100%.

Tout à commencé il y a un an. Des chimistes, des biologistes, des médecins et des experts cynophiles ont imaginé un protocole baptisé "KDog", lequel consiste à tester le dépistage du cancer du sein grâce au flair canin. Il faut savoir, au départ, que les tumeurs "crachent" des odeurs. C'est du moins ce qu'avancent depuis 2004 un nombre grandissant d'études scientifiques. Ces odeurs sont souvent imperceptibles pour les humains, mais beaucoup moins pour la race canine.

Détecter un cancer sur une lingette

Grâce à une campagne de financement participatif, qui lui a permis de lever 100.000 €, le collectif a pu concrétiser ce projet, a priori fou, et lancer la première étape en juin dernier.

Pendant cinq mois, les deux héros, en l'occurrence deux chiens malinois prénommés Thor et Nikios, ont été dressés  à "repérer les composés odorants" permettant de détecter un cancer sur une lingette imprégnée de la transpiration ou de tissus prélevés sur un sujet.

Résultat : Thor et Nikios ont amplement rempli leur mission. Le 1er mars, l’Institut Curie a annoncé un résultat positif à 100% lors de cette phase de test qui a concerné 130 femmes volontaires.

Ouvrir la porte à une étude de grande ampleur

Grâce au succès de cette première phase, une étude clinique plus poussée va être organisée. "Il s’agit de prendre en compte un échantillon plus important pour valider la sensibilité du projet Kdog", précise l’institut Curie. L’étude clinique devrait durer cette fois-ci trois ans entre 2018 et 2021 et impliquera et 1.000 femmes. 

En plus des deux malinois, deux autres chiens de race différente rejoindront l’expérience pour démontrer que le "protocole Kdog est indépendant de la race du chien renifleur et de son maître", a expliqué Aurélie Thuleau, une ingénieure en biochimie impliquée dans le projet.

Dépister tous les cancers ?

Ce dispositif est "simple", "non invasif et peu coûteux". Des avantages qui permettraient, à terme, d'"étendre ce processus dans les pays en voie de développement (…) où les outils de diagnostic peuvent faire défaut".

Diagnostiquer les tumeurs cancéreuses de manière précoce va aussi permettre "un choix plus important des traitements et une plus grande chance de guérison", a expliqué Aurélie Thuleau. Mieux, "l’équipe de travail projette sur le long terme d’étendre cette méthode de dépistage à tous les types de cancer, notamment le cancer de l’ovaire".

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