Le commerce d'animaux sauvages menace des milliers d'espèces d'extinction

Publié le 30 octobre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Selon les résultats d'une étude publiée par The Conversation, des milliers d'espèces animales seraient menacées d'extinction à cause du commerce d'animaux sauvages à travers le monde. Cela concernerait notamment les grands mammifères mais aussi d'autres espèces comme les perroquets.

Le perroquet brésilien et le gris d'Afrique, principales victimes 

Le site The Conversation a publié les résultats d'une étude réalisée en 2019. Dans celle-ci, elle dévoile des chiffres alarmants concernant le commerce d'animaux et de mammifères sauvages. L'étude revèle que sur plus de 31 500 espèces animales terrestres , près de 5 579 seraient victimes du commerce illégal. Dans les années à venir, ce chiffre pourrait grimper et près de 8 775 espèces pourraient être menacées d'extinction à cause des activités commerciales. Parmi ces espèces, le perroquet brésilien et le gris d'Afrique sont les deux oiseaux considérés comme étant menacés d'extinction.

Cela est dû à la disparition et à la dégradation de leur habitat naturel mais aussi à cause de la surexploitation dont ils font l'objet "pour alimenter la demande locale et internationale d'animaux de compagnie". Entre juillet 2017 et mars 2019, près de 600 perroquets ont été vendues en Algérie. Ils sont acheminés, vendus illégalement dans les marchés de rues, les animaleries et même les plateformes en ligne. Aucun contrôle n'est réalisé, ce qui constitue "un manquement aux lois en vigueur qui interdisent la vente d’animaux sauvages inscrits dans l’annexe I de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction)", selon 20Minutes. 

Un bénéfice annuel de 20 milliards d'euros dans le monde

L'enquête menée par The Conversation indique que 50% des vendeurs ignorent que leurs oiseaux sont issus du commerce illégal. Selon The Conversation, il serait nécessaire de veiller à ce que les règles internationales et nationales en matière de commerce d'animaux sauvages soient appliquées, pour éviter l'augmentation de la demande. « Des actions concrètes devraient être entreprises par les agences gouvernementales, les organisations non gouvernementales et la communauté scientifique pour développer des stratégies permettant de diminuer le trafic d’animaux sauvages », peut-on lire sur le site. 

Les campagnes de sensibilisation "visant à informer non seulement le grand public mais surtout les consommateurs de ces produits", constitueraient une étape importante vers la fin de ce commerce. Cette démarche aurait pour but de réduire la demande de ces animaux sauvages chez les particuliers ou les vendeurs en animaleries. Finalement, la mise en place de sanctions pénales pour dissuader serait aussi un moyen efficace de lutter contre le commerce illégal qui génère près de de 20 milliards d'euros chaque année dans le monde.

 

Par Léa Bourgoin

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