La mer de Glace menacée par le réchauffement climatique

Publié le 14 février 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Située près de Chamonix en Haute-Savoie, la Mer de Glace subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique.

 

L'inexorable fonte de glace 

Il y a quelques années, à cette période, nous serions en train de nous émerveiller devant les sommets enneigés du plus grand glacier du Mont Blanc. Mais aujourd'hui, c'est un tout autre spectacle qui s'offre à nos yeux : nous sommes face à un décor rocailleux et sec. Depuis 1850, la mer de Glace a reculé d'environ 2km, ce qui rend son accès difficile. Ainsi, chaque année, des escaliers sont rajoutés pour permettre au visiteurs d'arpenter le glacier.

En 2015, le laboratoire de glaciologie de Grenoble annoncait que la mer de Glace avait perdu 3cm d'épaisseur, soit trois fois plus que les années précédentes. Aujourd'hui, ce triste constat ne fait que s'accentuer : chaque année, ce sont entre 4 et 5cm d'épaisseur qui disparaissent.

Pour le glaciologue Sylvain Coutterand, « Si les températures prennent encore 2 degrés admettons en moyenne, ça nous fait reculer, un glacier comme la mer de Glace, d'environ 4 à 5 km, voire un petit peu plus. La mer de Glace au sens strict du terme, est condamnée ».

 

Comment protéger le Mont Blanc ?

Après avoir descendu les 500 marches qui mènent au « glacier français par excellence », Emmanuel Macron s'est exclamé : « Je n’imaginais pas une fonte aussi rapide, c’est impressionnant. On se rend compte comment les non-décisions ont fait en arriver là ».

Le Chef d'Etat a lancé, ce jeudi 13 février, l'Office français de la biodiversité (OFB), créé le 1er janvier 2020, dont le but est d'assurer la préservation et la restauration de la biodiversité. Ce nouvel opérateur, bras armé de l’État en matière de police de l’environnement et de gestion des aires protégées, a entre autres pour ambition de passer 30% du territoire en aires protégées d'ici à 2022.

Pour Christian Vincent, ingénieur de recherche au CNRS à Grenoble, spécialiste des glaciers, interdire l'accès au Mont Blanc n'est pas la solution, il importe d'agir sur le climat. Il l'explique au micro de France Info : « Ce qui est sûr, c'est que les glaciers dépendent du climat et le climat menace les glaciers et ce climat est dû en grande partie aux émissions à effet de serre anthropique donc effectivement si on veut changer l'avenir des glaciers, il faut d'abord agir sur le climat.»

 

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