L'Algérie délaisse le gaz de schiste pour les énergies renouvelables

Publié le 23 mai 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Une bonne nouvelle pour l'environnement. Fin avril, l’Algérie a décidé d'enterrer ses projets d’exploration de gaz de schiste, au profit d'un développement de ses énergies renouvelables. 

Décidément, le renouvable a la côte et c'est tant mieux. Hier, nous annoncions que la Suisse comptait remplacer le nucléaire par des énergies vertes. L'autre bonne nouvelle nous vient d'Algérie. Noureddine Boutarfa, ministre de l’Énergie, a anonncé, fin avril, que le pays abandonnait ses projets d'exploration de gaz de schiste au profit du développment des énergies renouvelables. 

Le peuple a été entendu

Une victoire due, en partie, à la mobilisation du peuple. Selon le magazine Reporterre , celui-ci a manifesté en 2015, réclamant la fermeture d'un puit expérimental foré, en juin 2012, dans le bassin d’Ahnet, dans le Sahara. L'inquiétude des manifestants reposait essentiellement sur les conséquences de la fracturation hydraulique. Cette technique, utilisée pour exploiter le gaz de schiste, engendrerait une énorme consommation d'eau, l'utilisation de produits chimiques et les risques de pollution des nappes phréatiques qui en découlent.

En plus d'avoir un impact négatif sur l'environnement, l'option gaz de schiste ne serait pas indispensable à l'Algérie. "L’Algérie n’a pas besoin actuellement de gaz de schiste", a admis le ministre, qui a décidé de se contenter des hydrocarbures et, mieux, de miser sur les énergies renouvelables. Le gouvernement veut en effet multiplier par 4 la production d'électricité d'origine renouvelable, notamment grâce à la construction d'un "mégaprojet de plus de 4 000 mégawatts en solaire photovoltaïque".  

Et en France ? 

Pour rappel, les députés français ont voté, mercredi 25 janvier, l’interdiction totale d’exploration et d’exploitation des gaz et huiles de schiste. Reste à savoir quel sera le sort de ce texte sous la prochaine législature, sachant que le Président Emmanuel Macron et Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, se sont prononcés pour le maintient de cette interdiction.

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