Jusqu’à 86 millions d’enfants supplémentaires menacés par la pauvreté d’ici la fin de l’année

Publié le 28 mai 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Le nombre d’enfants appartenant à un ménage pauvre pourrait augmenter de 86 millions à la suite de la pandémie de Covid-19, soit une hausse de 15% par rapport à l’année dernière. Une augmentation considérable, révélée dans une étude de l'ONG Save the Children et de l'agence onusienne UNICEF, publiée mercredi 27 mai. 


Aucun continent épargné par cette précarité croissante


Cette hausse considérable porte désormais à 672 millions le nombre d'enfants touchés par la pauvreté dans le monde selon l'étude qui s'appuie sur des projections de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de données démographiques d’une centaine de pays. 


L’Europe et l’Asie centrale pourraient connaître l’augmentation la plus importante, estimée à 44% selon l’étude. Cette hausse de la précarité infantile pourrait atteindre les 22 % en Amérique latine et dans les Caraïbes. «La pandémie de coronavirus a déclenché une crise socio-économique sans précédent qui épuise les ressources des familles du monde entier» a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale de l'UNICEF. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la crise du Covid-19 a contribué à rendre encore plus précaires et instables les ménages déjà touchés par les conflits et la pauvreté. Les enfants de cette région sont confrontés à une pauvreté multidimensionnelle : peu d’accès aux soins de santé, à une bonne éducation et à une nutrition adéquate.


La nécessité d’agir rapidement 


Pour limiter les impacts de la pandémie, Save the Children et l’UNICEF appellent les gouvernements à étendre rapidement leurs systèmes de protection sociale, l'alimentation scolaire ainsi que les allocations familiales. Depuis le début de la crise sanitaire, les bénévoles des deux organisations ont redoublé d'efforts pour continuer à subvenir aux besoins des plus défavorisés.

A l'échelle nationale, de nombreuses associations se sont également mobilisées durant la crise. C’est le cas de l’association bretonne Ingalañ qui a permis de réaliser deux envois d’argent au Burkina Faso et d’acheter deux tonnes de denrées alimentaires, principalement du riz, de l’huile et du savon grâce à une collecte de fonds en ligne. «Dans ce pays déjà très fragilisé humainement et économiquement par les attaques terroristes, une des craintes clairement exprimée est que la faim fasse bien plus de victimes que les complications pulmonaires liées au Covid-19» a expliqué Hervé Le Gall, coordinateur de l’association.

Pour limiter les impacts de la pandémie, chaque action compte. Chacun peut, à son échelle, s'engager et effectuer quelques petites actions solidaires, comme soutenir le personnel soignant, aider les plus fragiles en affichant par exemple un mot dans son immeuble pour proposer son aide ou encore faire un don à des associations comme l'UNICEF. 

Envie de recevoir de bonnes ondes ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine de nouvelles façons d'agir à votre echelle !