Ils font rimer musique et solidarité !

Publié le 21 juin 2018 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par One Heart
Temps de lecture : 4 mins

Par Sahba, qui chante La vie en rose


La fête de la Musique ne va pas tarder à débuter dans toute la France ce jeudi 21 juin envahissant ainsi toutes les rues et les bars de votre ville. Cependant, à l’occasion de cette 37ème édition, on va vous faire passer une fête plus solidaire mais toujours aussi solidaire et colorée.


1- "La Musique est un droit, pas un privilège"

Avec l'association Musique pour Tous, la musique devient un vecteur d’intégration sociale.

En 2011, Arnault, Quentin et Yannis, trois lycéens, sont confrontés à deux constats :

  • de nombreuses personnes pensent que la musique est réservée à une élite ;
  • les personnes issues de milieux défavorisés sont particulièrement éloignées de la musique, qui joue un rôle crucial dans la construction et l'estime de soi.

Pour ces trois amis, la musique doit revenir au devant de la scène et être un facteur d’intégration plutôt que de séparation. Musique pour tous apparaît alors comme une solution. Le concept de l’association est simple : donner accès à la musique à tous ceux qui n’ont pas forcément les moyens et les aider de cette manière à s’épanouir et à s’intégrer socialement. L'association propose alors des cours de musique ludiques à destination des enfants âgés de 7 à 20 ans. Aujourd’hui, ce sont plus de 8 ateliers implantés à Paris et en banlieue proche qui permettent à plus d'une cinquantaine de personnes de bénéficier de ces ateliers solidaires gratuits.

 

2- La chorale revisitée par Au Clair de la Rue

En 2007, la chorale Au Clair de la Rue voit le jour. Yannick, un ingénieur, et Serge, retraité et ancien marin-pêcheur devenu sans-abri s'indignent du manque de considération aux enterrements des personnes sans-abri. Ils décident de créer une chorale qui permettrait d'apporter de la dignité lors des enterrements de leurs camarades sans-abri. 

L'un des tout premiers objectifs de l'association était donc de rendre rendre un dernier hommage aux amis disparus, par le chant. Loin d'être un événement triste et mélancolique, la chorale Au Clair de la rue se veut être un rassemblement joyeux et fédérateur. Au fil du temps, la chorale s'agrandit et ne chante pas uniquement pour ceux qui nous quittent mais également pour ceux qui restent. La chorale réunit tous les mardis à Nantes des sans-abri mais aussi des bénévoles afin de créer un lien social et d’aider ceux qui sont dans le besoin. "Avec la chorale on se lie d’amitié avec d’autres gens. C’est bien, parce que quand on ne fréquente que des clodos, on descend très vite très bas." raconte des choristes.

 

 

3- El Sistema, quand la musique dit non à la violence


Derrière ce projet musical et social se cache un économiste et musicien vénézuélien, José Antonio Abreu. L’association El Sistema a pour but de former des jeunes à la pratique orchestrale tout en les éloignant de la violence. Aujourd'hui, plus de 400 000 jeunes bénéficient de ce programme éducatif qui leur permet de s’épanouir et d’envisager un meilleur avenir. Depuis sa création, de nouvelles branches locales ont vu le jour. Ainsi, la branche française, El Sistema-France accueille ses premiers apprentis en 2013, à Nantes, avec l’aide de la Fondation Apprentis d’Auteuil.

Les objectifs n’ont pas changé : le but est de permettre aux enfants vivant des situations complexes, à renouer avec les plaisirs simples de la vie, comme la musique !

 

4- bMotion guérit avec des contenus musico-éducatifs :

La musique peut avoir un effet positif et ainsi soigner les personnes atteintes d'une maladie : c'est ce qu'on appelle communément la musique thérapeutique.

C'est l'essence même du projet bMotion qui souhaite développer des contenus musico-éducatifs afin de créer un "outil de rééducation  à destination des enfants atteints de troubles du langage, de l'apprentissage et du spectre de l'autisme" comme nous l'explique le Groupe IGS, organisateur de la 10ème édition du Concours Creation d'Entreprise Ecoresponsable et Citoyenne. Avec une idée aussi innovatrice et utile, bMotion remporte le 1er prix du jury du concours.

 

5- Zahia Ziouani sensiblise les jeunes à la musique classique :

Leadeuse dans l'âme dès son enfance, Zahia Ziouani, une jeune cheffe d’orchestre, souhaite sensibiliser les jeunes de banlieue à sa passion : la musique classique.

Alors que très peu de jeunes issus de quartiers défavorisés ont accès à la culture et à la musique, Zahia décide de rendre la culture accessible à tous. Comme elle l'évoque dans son livre "La Chef d'orchestre", qui retrace son parcours, "Quand on vient d'où je viens, on est plutôt orientée d'office vers une carrière de coiffeuse."

Depuis quelques années, elle a débuté un combat universel : la démocratisation de l'enseignement de la musique classique. Ainsi, en 1997, elle fonde avec des musiciens de tous horizons, l’orchestre symphonique ­Divertimento avec lequel elle entend combattre les préjugés. Elle évoque à ce sujet " Je voulais que l’orchestre symphonique Divertimento puisse jouer dans des lieux où la musique classique n’a pas toujours sa place. C’est pour ça que le siège de l’orchestre est à Stains, en Seine-Saint-Denis. L’accès à la culture m’a permis de m’enrichir, de m’épanouir et de pouvoir croire à des grandes ambitions, et je voulais transmettre ça aux enfants. "

Une figure féministe qui se bat pour que tout le monde puisse avoir accès à la musique classique et ainsi élargir leurs horizons.

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