Ian Motion : une Mini qui revit

Publié le 2 août 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par Ian Motion
Temps de lecture : 2 mins

Une étude publiée par Airparif en 2012 affirme que le trafic routier en France est responsable de plus de 30% des émissions à effet de serre.

Selon l'inventaire des émissions des polluants atmosphériques en France, réalisé en 2012 par Airparif, le trafic routier francilien représente plus d'un quart des rejets de gaz à effet de serre avec plus de 30% d'émissions dans l'air, suivi du secteur tertiaire avec 18% (chauffage).

Des constructeurs qui ne manquent pas d'air

La pollution atmosphérique cause en moyenne chaque année la mort prématurée de 45 000 personnes en France, selon l'Organisation Mondiale de la Santé et le Ministère du Développement Durable.

Suite à l'affaire du constructeur automobile allemand Volkswagen, parue en septembre 2015, la ministre de l'environnement Ségolène Royal avait mis en place une Commission Technique Indépendante sur le « contrôle des émissions de polluants atmosphériques et de CO2 » des véhicules diesel circulant en France. Cette affaire mettait en lumière un scandale industriel visant à truquer les moteurs diesel et essence des véhicules de la marque en les équipant de logiciels masquant leur niveau réel d'oxydes d'azote lors des tests d'homologation.

Les résultats des recherches menées sur 86 véhicules et 11 constructeurs automobiles, délivrés le 29 juillet dernier, révèlent « de nombreux dépassements » de seuil de pollution, et confirment qu’il existe bien un décalage important entre les valeurs réelles constatées lors des essais sur piste par l’organisme de certification UTAC-Ceram, et celles déclarées par les constructeurs. Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) seraient de 20% à 50% supérieures.

Les ONG, représentées aussi dans la commission par France nature environnement (FNE) et le Réseau action climat (RAC), insistent sur la nécessité de transparence des constructeurs, et demandent à ce que les recherches se poursuivent.

Le recyclage de vieille voiture comme solution

Réduire les émissions polluantes et de gaz à effet de serre est donc une nécessité absolue et plusieurs alternatives existent pour réduire notre impact sur l'environnement. Dans le secteur automobile, la solution retenue par le constructeur Renault-Nissan est la voiture électrique. Ce concept est basé sur l’électrification partielle ou totale des véhicules neufs qui sont équipés de batteries. C'est en 2010 que la première Nissan LEAF est commercialisée en France.

La start-up Ian Motion, créée par quatre ingénieurs français de l'industrie automobile va plus loin, en redonnant une seconde vie à une vieille voiture devenue obsolète, trop polluante, ou bonne pour la casse en remplaçant son moteur thermique par un bloc électrique.

Pour démarrer, la jeune entreprise se concentre sur un seul et unique modèle : l’Austin Mini lancée en 1989. Etant petite et légère, elle est adaptée à l’électrification. Une fois transformée, elle atteint les 150km d’autonomie. Le premier modèle sera proposé en septembre prochain pour un montant de 40 000 euros.

En juillet dernier, la ville de Paris interdisait les véhicules mis en circulation avant 1997. Un drame pour les amateurs de voitures anciennes, qui ne pourront plus les utiliser dans la capitale. Cette entreprise permettra ainsi aux passionnés de continuer à profiter du charme de leur ancienne voiture tout en réduisant leur impact sur l'environnement.

L'association

Ian Motion

Ian Motion

Les actions


Réduire les émissions polluantes et de gaz à effet de serre des différents secteurs du transport ne fait plus débat, c’est une nécessité absolue et différentes solutions voient le jour actuellement. Dans le secteur automobile, la solution retenue par l’ensemble des constructeurs repose sur l’électrification partielle ou totale des véhicules neufs qui sont alors équipés de batteries. Bien que dépendantes de la source d’énergie à partir de laquelle l’électricité nécessaire à la recharge des batteries est produite, les émissions polluantes et de gaz à effet de serre des véhicules électriques sont très fortement réduites par rapport à celles des véhicules thermiques classiques. Ces émissions sont même localement nulles et ce pour le plus grand bien de nos centres villes.

Chez Ian Motion, nous pensons qu’il faut aller plus loin. Le remplacement progressif des véhicules thermiques par des véhicules électriques est en effet un processus à la fois relativement lent et lui- même générateur d’émissions de gaz à effet de serre puisqu’il nécessite la destruction des véhicules usagés et la construction de nouveaux véhicules.

Pour avoir du sens, cette démarche requiert cependant que le véhicule transformé soit d’une part suffisamment ancien pour n’avoir plus qu’une faible espérance de vie s’il n’est pas restauré et d’autre part que le véhicule transformé soit adapté à l’électrification, c’est-à-dire petit et léger. L’Austin Mini réunit ces conditions et s’est imposée à notre équipe.

Un démonstrateur fonctionnel sur la base d’une Austin Mini de 1989 sera présenté à la fin du mois de septembre 2016.


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