Hérault : Cette clinique soigne bénévolement des animaux sauvages

Publié le 6 août 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Dans l’Hérault, l’association de protection de la nature "Goupil Connexion" tient depuis 2008, un hôpital pour la faune sauvage. Chaque année, cette petite clinique accueille en moyenne 4 000 animaux, principalement durant l’été. 


« Le Samu social des animaux »


Au sud des Cévennes, dans l'Hérault (34), l’hôpital de la faune sauvage recueille des écureuils, hérissons, oiseaux, loutres, ou même des faons, retrouvés blessés ou malades. Ce centre de soins est tenu par une dizaine de bénévoles de l'association Goupil Connexion, chargée de protéger la nature. « Le bénévolat est essentiel pour nous, car une personne qui vient ici pour aider, c’est une personne sensibilisée de plus. » assure Marie-Pierre Puech, vétérinaire et fondatrice de l’hôpital. 


Sur place, les animaux recueillis sont auscultés, nourris, soignés et surtout bichonnés. « Ici, c’est le Samu social des animaux ! » explique Marjorie, bénévole de l’association au média Reporterre. Elle et ses collègues travaillent étroitement avec les « taxis faune », des chaînes de conducteurs bénévoles qui rapatrient les animaux, une fois guéris, dans les quatre coins de la région. « Ils arrivent du Gard et de l’Hérault principalement, mais on va régulièrement en Lozère, en Ardèche, détaille-t-elle. On peut même aller jusqu’à Toulouse ou Perpignan ! » explique Catherine, une autre bénévole travaillant à l'hôpital. Certains animaux, trop mal en point, ne pourront malheureusement pas être relâchés. Ils continuent alors d’être soignés au centre. 

 

Protéger les animaux, une action qui passe par de la sensibilisation 


En plus de soigner de nombreux animaux sauvages, l’association accorde un point d’honneur à sensibiliser le grand public à l’importance de ces bêtes, souvent considérées, à tord, comme nuisibles. Selon elle, les humains sont responsables de la majorité des accidents survenus avec ces animaux : « Tous ces animaux sont malades des humains. Ils vivent sous notre emprise, nous leur laissons si peu d’espace. » explique Marie-Pierre Puech. Pour faire prendre conscience que ces animaux ne représentent pas de menaces, l’association organise par exemple des relâchers publics d’animaux, en présence de jeunes ou d’agriculteurs. Goupil Connexion agit également auprès des plus jeunes et tient un club en lien avec l'association « Connaître et protéger la nature » (CPN). À terme, un centre de soins urbains pour animaux pourrait voir le jour. Le projet, qui pourrait accueillir plus de 25 000 enfants chaque année, est en cours de réflexion avec le parc zoologique de Montpellier.

 

Tout comme Goupil Connexion, d'autres organismes ont développé des projets pour s'occuper d'animaux puis de les relâcher dans la nature. C'est le cas de la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO) qui a crée un SAMU spécialement pour les oiseaux. Les bénévoles de ce SAMU soignent des oiseaux blessés ou affaiblis puis les relachent dans leur habitat naturel. 

 

Par Chloé Sappia 

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