Covid-19 : Ils suggèrent de transformer les discothèques en centres de vaccination

Publié le 28 janvier 2021 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Se faire vacciner en boîte de nuit, c’est l’idée pour le moins surprenante de Patrick Malvaës, Président du syndicat des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL). Près d’un an après leur fermeture, une campagne de vaccination massive est le seul espoir des gérants d’un jour voir rouvrir leurs établissements. 

Le monde de la nuit aux abois et en quête de sens 

L’idée de transformer les discothèques en centre de vaccination a surpris plus d’une personne, et pourtant, les Etats-Unis et l'Allemagne l'ont déjà fait. Cela fera un an en mars que les discothèques françaises sont fermées. Si la situation commerciale et financière reste dramatique pour les gérants, c’est avant tout la “quête de sens” qui a motivé la proposition de la SNDLL de réquisitionner les boîtes de nuit pour en faire des centres de vaccination. Patrick Malvaës nous explique qu’il s’agit surtout “d’une démarche citoyenne, totalement gratuite. Il n’est pas question de forcer les discothèques à le faire ni de facturer quoi que ce soit”

En moins d’un an, 430 établissements ont déjà mis la clé sous la porte. Les gérants n’ont plus un sous et ce malgré les aides versées par le gouvernement. Ils cherchent désormais des moyens d’aider à leur manière. Les exploitants ont conscience que si le virus continue à circuler, les discothèques ne rouvriront pas et l’activité économique restera au point mort. Ces derniers refusent que “face à la politique vaccinale, le manque de centres de vaccination puisse servir de prétexte à ne pas poursuivre une campagne de vaccination intensive” précise Patrick Malvaës. 

 

 

De discothèque à centre de vaccination : une reconversion inattendue

La seule reconversion possible pour les boîtes de nuit serait donc de mettre à disposition leurs grands espaces pour la vaccination, et redonnner vie à ces grandes pistes de danse qui, il fut un temps, vivaient au rythme de la musique et des bars à cocktails. Lors du second confinement, un hôtel parisien avait lui aussi décidé de faire de sa fermeture une opportunité. En effet, l'hôtel Avenir Montmartre avait mis à disposition de l'association Emmaüs Solidarité, ses 42 chambres, pour venir en aide au personnes sans-abri. 

Le plan du SNDLL est maintenant de limiter la casse et d’éviter aux dernières boîtes de nuit françaises de plonger avec les autres. Par ailleurs, en plus d’être prêts à transformer leurs établissements, les gérants le feraient avec plaisir ! En effet, ils sont d’ores et déjà 1 600 à avoir répondu favorablement à cette idée. Mais encore faudrait-il qu’ils soient sollicités. Le gouvernement n’a pour le moment toujours pas répondu à l’offre du SNDLL. 

Le manque de lieux pour la vaccination pose problème, et ces établissements fantômes auraient de quoi servir de substitut en toute sécurité. L’avantage est double, les discothèques françaises changeraient de casquette, elles passeraient du mojito au vaccin, tout en permettant à des milliers de personnes de se faire vacciner. Ce changement, s’il a lieu, pourrait aboutir à une reprise normale de l’activité du pays

 

 

Par Clémence Tingry

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