Coronavirus : le confinement aggrave la situation des femmes battues

Publié le 18 mars 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Le confinement obligatoire peut créer un climat de tension dans les foyers. Les femmes vivant sous le même toit qu’un compagnon potentiellement violent sont particulièrement en danger pendant cette période alors que leur libre circulation est rendue difficile.

Les dispositifs d'aide pour les victimes de violences conjugales actifs

Comme cela a été le cas en Chine et en Italie, la France pourrait voir les violences conjugales s'accentuer pendant cette période de confinement.  

La secrétaire d’Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a rappelé dans un tweet que les dispositifs en place pour aider les victimes de violences conjugales restent actifs pendant le confinement.

Ainsi le numéro d’écoute 3919 est opérationnel ainsi que la plateforme de signalement des violences https://arretonslesviolences.gouv.fr/.

Par ailleurs il est possible de se rendre sur le site de la Fédération Nationale des CIDFF (Centres d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles) pour avoir les coordonnées des Centres en France qui fonctionnent en télétravail mais peuvent répondre aux urgences et demandes par mail ou téléphone.

 

L'Espagne annonce un plan d'urgence contre les violences conjugales

Comme le rappelle l’association Nous Toutes sur sa page Facebook, « Être confinée chez soi avec un homme violent est dangereux. Il est déconseillé de sortir. Il n'est pas interdit de fuir ». L’association demande à ce que soit établi un plan d’urgence à l’image de ce qui vient d’être mis en place en Espagne.

 

Marlène Schiappa a aussi demandé à tous les départements de surveiller la situation des centres d’hébergement d’urgence, où doivent être respectées la mise en œuvre des mesures barrières et l’organisation de "l’école à la maison" pour les enfants hébergés avec leurs mères.

Même si la fermeture des tribunaux a été annoncée, la Ministre de la justice, Nicole Belloubet, a de son coté indiqué que des exceptions seront faites pour les « contentieux essentiels » dont les affaires de violences conjugales font partie.

 

Par ailleurs, de même que nous recommandons de nous préoccuper de nos aînés dans notre entourage proche, il est de notre devoir de nous soucier d’une femme dans une telle situation en appelant le 17 si urgence. Ne faisons pas des femmes des victimes collatérales du Coronavirus. Soyons attentifs à des signes de violences dans notre voisinage. 

 

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