Comment protéger les éléphants ?

Publié le 13 février 2018 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par One Heart
Temps de lecture : 4 mins

Par Sahba, perdue dans la jungle

 

Représentés comme le symbole de la sagesse, les éléphants sont les plus grands animaux terrestres actuels. Or, entre le XIXe et le XXe siècle, leur population a dramatiquement baissé. De plus, l’éléphant d’Asie est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction. D’après WWF, entre 20 000 et 30 000 éléphants sont braconnés annuellement en Afrique, ce qui les place sur la liste rouge si nous n’arrivons pas à trouver un équilibre entre les éléphants et les humains.

 

Les faits sur la situation des éléphants et la traite d’ivoire 

 

Les conflits humains et la perte de leurs habitats ont eu un impact direct sur la population des éléphants mais le facteur le plus important reste tout de même le braconnage qui menace leur survie. Selon l’ONG Avaaz, plus de 30 000 éléphants sont braconnés chaque année en Afrique ce qui réduit considérablement leur population car soulignons que le continent africain a perdu 110 000 éléphants en 10 ans et il ne reste actuellement plus que 415 000.

Leur braconnage alimente surtout le commerce d’ivoire qui rapporte environ 3 milliards de dollar par an. La demande vient essentiellement de l’Asie de l’Est où 90% de cette demande est émise par la Chine, où l’ivoire est le symbole d’une réussite sociale, et le Vietnam. On peut ainsi observer dans le film de Kate Brooks The last Animals qu’un kilo d’ivoire se vend jusqu’à plus de 1 000 $. Mais le commerce noir n’est pas le seul alternatif pour les personnes qui souhaitent chasser les éléphants. Ainsi, dans leur numéro d’octobre 2017, le National Geographic revient sur la façon légale de tuer les éléphants, ainsi un richissime homme d’affaires américain a payé 70 000 $ afin de chasser un vieil éléphant mâle en Namibie. Une partie de la somme est redistribuée à la communauté locale. Or cela ne change pas la situation critique des éléphants.

La situation n’a cessé de régresser malgré l’interdiction du commerce d’ivoire prononcée en 1989 suite à la Convention sur le commerce international des espèces menacées. Même si cela a permis une reconstruction partielle de leur espèce.

 

Des actions sont menées à l’échelle gouvernementale

 

Depuis quelques années, les pays commencent sérieusement à réagir face à la menace qui pèse sur les éléphants. Même si, comme précisé précédemment, depuis 1989 une interdiction du commerce d’ivoire est mise en place, cela n'empêche pas les braconnages en Afrique qui alimente le commerce noir. Or, les Etats prenant des initiatives en faveur de la protection des éléphants se multiplent. Le Kenya a été le premier Etat à agir pour la protection des éléphants en brûlant son stock d’ivoire qui s'élevait à 105 tonnes. Cet élan politique a invité et a incité les autres pays à prendre leur responsabilité en luttant politiquement contre le braconnage. Puis en juillet 2016, sous Barack Obama, les Etats-Unis s’engagent à interdire le commerce de l’ivoire. Or, avec l’arrivée de Donald Trump le novembre de la même année, cet engagement devient caduc et ce dernier réautorise ce commerce. Au même moment, la France décide également de l’interdire avec l’arrêté du 16 août 2016. Au mois de janvier 2018, la Chine s’engage finalement contre ce commerce et dans son sillage, Hong Kong la suit. C’est déjà une avancée considérable le fait que les pays s’engagent concrètement dans la lutte. Cependant, la majorité des Etats peuvent suivre ces exemples.

 

 

Des actions sont menées par les associations de protection des animaux

Mais en même temps, les associations luttent aussi contre le braconnage afin de protéger les éléphants. L’initiative la plus impactante est celle prise par l’association IFAW #JeDonneMonIvoire ” qui appelle les détenteurs d’objets en d’ivoire à les restituer afin qu’ils soient détruits car l’ivoire n’a pas de valeur pour les humains. Or, il en a pour les éléphants. Le détruire revient à affirmer son inutilité pour nous.

 

De plus, National Geographic Society, organe non-lucratif de National Geographic, s’engage également dans cette lutte en s’associant avec des associations africaines telles que “African Parks”, “Wyss Fondation” et la République du Bénin afin de conserver le parc national de Pendjari.

 

Par ailleurs, One Voice et WWF sont aussi engagés dans la lutte contre le braconnage car ce facteur peut détruire une espèce emblématique de la faune.

 

Ce qu’il nous reste à faire, à notre niveau est assez simple. Nous pouvons soutenir les associations qui luttent pour la protection des éléphants en parlant autour de nous afin de sensibiliser le plus de personnes possibles.

 

On peut aussi donner nos objets en ivoire à l’association IFAW afin d’empêcher le braconnage.

 

 

#JeDonneMonIvoire et vous ? :)

 

 

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