Après avoir survécu grâce à un don de moelle, il sensibilise le grand public

Publié le 6 juin 2018 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par Alexia
Temps de lecture : 3 mins

En 2017, 20 866 personnes se sont inscrites sur le registre français pour devenir donneurs de moelle osseuse, ou comme on les appelle également : “Veilleurs de Vie”. Un chiffre prometteur, mais encore bien insuffisant pour répondre à la demande actuelle…


Une forme de don moins connue…


Si 56 % des Français déclarent avoir déjà donné leur sang, le don de moelle osseuse est bien moins populaire, en raison notamment d’une méconnaissance des enjeux et de la procédure.

Beaucoup confondent par exemple la moelle osseuse avec la moelle épinière, qui se trouve dans la colonne vertébrale, et craignent un risque de paralysie en cas de ponction. Certains pensent qu’il faut absolument être de la même famille pour pouvoir être compatible, et d’autres ont peur que l’opération soit très longue et douloureuse.

Autant d’idées reçues qui s’avèrent être fausses, mais qui freinent l’engagement de donneurs potentiels, et plongent les malades dans des situations d’attente interminable…  


… mais pourtant vitale !


En effet, la probabilité de trouver un donneur compatible est très mince. Il faut que les deux personnes possèdent une “carte d’identité biologique” très similaire afin que la greffe puisse fonctionner, ce qui représente une chance sur un million !

C’est pourquoi chaque nouveau donneur est un nouvel espoir pour un patient, et que les listes doivent être les plus remplies possibles et régulièrement renouvelées, afin de maximiser les chances de trouver une compatibilité entre deux personnes.

La moelle osseuse est ce qui permet de produire ce que l’on appelle les cellules souches hématopoïétiques, soit les cellules qui fabriqueront à leur tour l’ensemble des cellules sanguines (globules rouges, globules blanc et plaquettes). C’est pourquoi les maladies qui réclament une greffe de moelle osseuse sont souvent liées au sang. La leucémie, par exemple, est à l’origine de la majorité des greffes : ce cancer du sang touche près de 5 000 personnes en France tous les ans, en particulier les enfants et personnes âgées.

En moyenne, 80% de ces maladies graves liées au sang peuvent être guéries grâce à une greffe de moelle osseuse. Faire le choix de donner sa moelle osseuse, c’est donc faire le choix de pouvoir sauver une vie !


Comment donner ?


Alors si vous souhaitez vous lancer, c’est facile ! La pré-inscription peut se faire en 5 minutes en ligne ! La première condition est d’avoir entre 18 et 50 ans, et la seconde est d’être en bonne santé, ce que des médecins se chargeront de vérifier au cours d’une analyse médicale.

Un certain temps peut s’écouler entre votre enregistrement sur les registres et l’appel à prélèvement, puisque tout dépendra de votre compatibilité avec un patient demandeur de greffe. En ce cas, aucune inquiétude : la date de prélèvement sera choisie en fonction de vos disponibilités, jusqu’à 3 mois après avoir été contacté. Le don se fait de manière complètement anonyme, consentante, et encadré de manière très bienveillante tel qu’en témoigne Alice, qui a donné sa moelle osseuse pour la première fois en 2017.  


Deux types de prélèvements existent : par le sang, ou par ponction dans un os du bassin. Dans le premier cas, le don peut se faire sur moins d’une journée, sans opération nécessaire. Dans le second, le donneur sera sous anesthésie générale durant la ponction, ce qui demandera une hospitalisation de 48h. C’est le médecin qui choisira quel type de prélèvement est le plus approprié, en fonction notamment de la pathologie du patient demandeur de greffe.

Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas donner votre moelle osseuse, vous pouvez toujours en parler autour de vous, sensibiliser votre entourage, en expliquant notamment que c’est une façon simple de pouvoir sauver une vie.  

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