"Dans le rôle de" : favoriser l'accès aux cinémas aux personnes en situation de handicap

Publié le 12 mai 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h14)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Le tapis rouge est installé. Mercredi la soirée d'ouverture accueillera des cinéastes du monde entier. L'occasion pour chacun d'entre nous de nous rendre dans nos salles de cinéma favorites. Chacun d'entre nous à savoir tout le monde, Ciné ma différence tient à le repréciser...

« ON DEVRAIT TOUS SE SENTIR LE BIENVENU DANS UNE SALLE DE CINÉMA. »

Il est important de favoriser l’accueil des personnes autistes ou atteintes de forts troubles du comportement dans les salles de cinéma, une pratique qui arrive en tête des loisirs culturels. Ce moment de plaisir devient très vite humiliant pour les personnes concernées. A l’occasion des 10 ans de la loi pour l’égalité des droits et des chances et des 10 ans de l’association Ciné-ma différence conçoit un film de sensibilisation à cette cause car "il n’y a pas de petites exclusions". Stéphane Guérin, lui-même atteint d’autisme, interpréte Ludovic. Il a été choisi pour ses talents d'acteur : il fait partie de la troupe du Théâtre du Cristal.

L’accessibilité en général - et au cinéma en particulier - est souvent considérée uniquement par son prisme technique. Or, pour certaines catégories de personnes handicapées, la technique n’est pas une réponse adéquate ou suffisante, c’est une réponse humaine qui est nécessaire.

Ciné-ma différence a donc créé un dispositif adaptant des séances de cinéma, ouvertes à tous (personnes AVEC et SANS handicap), pour ce public qui en est exclu de fait. Le réseau Ciné-ma différence est aujourd’hui présent dans 30 villes en France et 1 en Belgique, et approche de sa 1 000e projection.

Les actions de Ciné ma différence

Ciné-ma différence coordonne un réseau de séances de cinéma ouvertes à tous, public en situation de handicap ou non handicapé.
Ces séances ont lieu dans des salles de cinéma ordinaires avec leur public habituel :
- L’accueil et l’information du public y sont assurés par des bénévoles qui font en sorte que chacun se sente bienvenu ;
-  Le son est abaissé et la lumière s’éteint progressivement ;
-  Une très courte intervention avant le début du film explique le pourquoi et le comment de ces séances et en donne les règles du jeu ;
- Chacun peut y exprimer ses émotions par des mouvements, des paroles ou des bruits sans craindre la réprobation du public non handicapé.

 Le résultat de ces adaptations :
- des personnes handicapées qui accèdent enfin au plaisir d’une pratique culturelle ordinaire et se familiarisent en douceur avec les règles d’une salle de spectacle ;
-  des parents et accompagnants détendus, qui peuvent aussi profiter du film ;
-  des frères et sœurs soulagés de ne pas subir de regards incompréhensifs ou hostiles ;
- des spectateurs sans handicap qui prennent conscience que le partage des loisirs est possible.

Depuis 2005, Ciné-ma différence a projeté 515 films à 32 000 spectateurs dont beaucoup n’avaient jamais été au cinéma.
Le dispositif Cinéma différence est aujourd’hui présent dans 23 villes.

L’association a construit une boite à outils et développe le réseau des dispositifs locaux par des partenariats avec des associations concernées par le handicap, dans le respect des principes formalisés dans la Charte de Ciné-ma différence.

Sa marraine, Sandrine Bonnaire, et une dizaine de partenaires publics et privés soutiennent son développement.

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