Vos Vœux de bonheur se retrouvent en prison

Publié le 23 décembre 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par Genepi
Temps de lecture : 2 mins

Aujourd’hui en France, environ 250 000 personnes sont prises en charge par l’administration pénitentiaire. 170 000 sont simplement suivies en « milieu ouvert » profitant d’un aménagement de l’application de leur peine. Les 80 000 personnes restantes sont sous les écrous.

Derrière des barreaux, les fêtes de fin d’année sont toujours des moments particulièrement difficiles à vivre, éprouvant la solitude des détenus loin de leur famille et de leurs proches. Pour ceux, détenus dans les maisons d’arrêt, passant 22 heures par jour en cellule, ne pouvant demander un changement d’établissement pour se rapprocher de leur famille, ce sentiment d’abandon forcé est encore plus grand.

Sur le terrain, l’association Genepi se bat pour changer le quotidien des détenus. Pour la deuxième année consécutive, ses membres lancent l’opération « Prison je te vœux ».

Nahida Yakouben, membre de l’association nous explique que « cette période est synonyme de durcissement des conditions de détention. Pendant les fêtes, le sentiment d’isolement en détention est exacerbé. Le projet a l’objectif de faire que les détenus se sentent comme n’importe qui à l’extérieur ».

Cette année, 350 détenus de la maison d’arrêt de Varces dans la banlieue grenobloise recevront une carte de vœux écrite par… vous !

Vous pouvez vous rendre sur la page Facebook #PrisonJeTeVoeux2016 pour écrire votre message d’espoir, de courage ou d’encouragement. Ils seront ensuite recopiés à la main par les bénévoles de l’association et distribués aléatoirement aux détenus en janvier.

A l’heure actuelle plus de 300 messages ont déjà été récoltés !

Pour vous inspirer, quelques exemples : « A l’extérieur des murs des gens pensent à vous », « L’avenir vous attend » ou encore « On ne vous oublie pas ».

Pour ceux qui serraient réticents à l’idée de potentiellement écrire à un détenu ayant commis un crime particulièrement grave, l’association veut faire passer le message que peu importe la gravité du crime ou du délit : « On s’en fiche de ce qu’ils ont fait, c’est au titre de leur humanité qu’on écrit ».

A vos claviers !

L'association

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Les actions


A sa fondation, en 1976, le GENEPI a placé la réinsertion au cœur de son action en affirmant qu’il avait pour objet social de « collaborer à l'effort public en faveur de la réinsertion sociale des personnes incarcérées ».

Le GENEPI a néanmoins rapidement estimé nécessaire de marquer qu’il n’entendait pas subordonner sa définition de la réinsertion à celle qui transparaissait de certaines politiques sécuritaires. Ainsi, en 1981, au lendemain de la loi Peyrefitte dite "Sécurité et liberté", le GENEPI a adopté ses deux premières prises de positions publiques, pour affirmer son opposition à une politique gouvernementale en matière de réinsertion sociale qu’il jugeait "incompatible avec les buts de son mouvement".

Trente ans plus tard, le GENEPI a souhaité examiner ce qu’il en était, afin de préciser le rapport qu’il entendait entretenir avec cet ensemble de discours et de pratiques de l’institutionnel pénitentiaire.

Ce questionnement a abouti à un changement d'objet social lors de l'Assemblée Générale de Juin 2011.

Désormais, le Genepi « oeuvre désormais en faveur du décloisonnement des institutions carcérales par la circulation des savoirs entre les personnes incarcérées, le public et ses bénévoles ».

 


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