Un patron renonce à ses dividendes pour sauver ses salariés

Eric Belile est un dirigeant altruiste et exemplaire. Il aurait pu vendre son entreprise de bureautique à prix d'or et empocher 4 millions d'euros de dividende, mais a préférer passer le relais à son équipe.
L'humain peut encore l'emporter sur l'argent. Cette histoire en est la preuve. Eric Belile, 56 ans, est à la tête d'une entreprise florissante à Nantes. Fondée il y a 27 ans, la Générale de bureautique, spécialisée dans la commercialisation et la maintenance en bureautique, comptent trois agences dans l’Ouest et 40 salariés.
Une bonne santé qui aurait permis à Eric Belile, de la céder à un gros concurrent, et de s'assurer une retraite dorée avec 4 millions d’euros de dividendes qui lui revenaient de droit. Au lieu de cela, il a préféré passer le relais à son équipe, avec pour seul objectif, de sauver tous les emplois.
"Il y a des cadres qui travaillent plus que moi"
"J'aime mes salariés. Or, céder l'entreprise à un gros concurrent signifiait de toutes façons licenciements, a expliqué Éric Belile à RMC. Il était impensable d'imaginer que des gens qui ont travaillé avec moi pendant 25 ans, puissent être licenciés. Il y a des cadres qui travaillent ici plus que moi, des salariés qui rentrent tard chez eux, ce que je ne fais pas."
Le patron formera lui-même pendant les cinq prochaines années les cinq salariés qui vont le remplacer. Un beau geste salué par les employés : "La simplicité pour un chef d'entreprise, c'est de se retirer, de prendre l'argent, et de vivre une bonne retraite au soleil, explique Vincent Le Quer, un des futurs patrons. Mais ce n'était pas du tout sa philosophie".