"SweatShop", le web-docu qui envoie des blogueurs en immersion dans une usine textile au Cambodge

Publié le 22 janvier 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h14)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Le web-documentaire Sweatshop - Dead Cheap Fashion, interpelle.
On fait la connaissance de trois blogueurs accros de mode et de shopping, Anniken Jorgensen, Frida Ottesen and Ludvig Hambro, partis en immersion dans une usine textile au Cambodge, à Phnom Penh.
Leur but? Voir de leurs propres yeux les difficiles conditions de travail des ouvriers fabriquant les vêtements de grandes enseignes de prêt-à-porter telles que H&M, Mango ou leur marque préférée Gina Tricot.

La confrontation à la triste réalité est un véritable choc. Ils étaient loin d'imaginer les camions bondés de travailleurs, la chaleur des ateliers de confection surbondés, le bruit incessant des machines à coudre, l'absence de confort des bidonvilles ou le salaire trop bas pour acheter suffisamment à manger.

"Combien de personnes vont mourir ici chaque année?" s’interroge Anniken Jorgensen, les yeux pleins de larmes, face caméra.

"J'ai cousu des habits pendant 8 heures. J'ai gagné quatre dollars. Nous sommes des enfants gâtés. J'ai honte." Raconte Anniken Jorgensen.

Frida a diffusé sa propre image intitulée : "Quand la réalité vous frappe au visage".
On la voit dans une robe jaune avec une pancarte "J'ai acheté ça 50 dollars", prenant la même pause qu'une jeune femme d'origine asiatique, habillée de la même robe, affichant : "J'ai fabriqué ça pour 60 centimes

Ce documentaire fait écho à l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza, près de Dacca, qui abritait des ateliers de confection et a causé la mort de 1 135 personnes et plus de 2 000 blessés en 2013, un des accidents industriels les plus meurtriers de l'histoire.
Cet accident avait permis une 1ère prise de conscience quant aux conditions de travail des ouvriers du vêtement, mais le combat pour une mode éthique n’est pas encore gagné! Les occidentaux ne se posent pas encore assez la question de la provenance de pièces bons marchés fabriqués à des milliers de km…

Le Cambodge est pourtant surveillé de près par l'Organisation internationale du travail. Mais les choses ont changé ces quatre dernières années. Les mouvements de grèves des ouvriers du textile ont été violemment réprimés et il a fallu attendre le 12 novembre pour que le gouvernement annonce une hausse de 28 % du salaire minimum dans ce secteur ; qui passe de 100 dollars (80 euros) à 128 dollars (102 euros) par mois.

 

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