Quel regard portez-vous sur le handicap mental et psychique ?
Découvrez l'enquête et le micro-trottoir initiés par la Fondation des Amis de l'Atelier pour changer notre regard sur le handicap mental et psychique.
Quel regard portez-vous sur l’inclusion et l’insertion des personnes en situation de handicap mental et psychique ? Ont-elles suffisamment accès au travail ? À la culture ? Aux transports en commun ? La société française favorise-t-elle assez leur inclusion ?
Pour répondre à toutes ces questions, la Fondation des Amis de l’Atelier a demandé à l'institut de sondage Ipsos de réaliser une enquête auprès de 1.200 Français(es) sur le thème "Inclusion et insertion des personnes en situation de handicap mental et psychique". Elle a par ailleurs réalisé, en partenariat avec One Heart, un micro-trottoir auprès des Parisiens. Depuis 55 ans, la Fondation des Amis de l’Atelier est au service de 2 700 personnes en situation de handicap psychique et mental, qu’elle accueille et accompagne dans 66 établissements.
Savez-vous faire la différence entre handicap mental et physique ?
D'après les résultats de l'enquête, plus d’un Français sur deux (54%) se considère capable de faire véritablement la différence entre handicap mental et handicap psychique. "Un résultat plutôt positif au regard du nombre de personnes ayant dans leur entourage des personnes en situation de handicap mental (17%) et de handicap psychique (23%)", analyse Ipsos.
En France, le terme de handicap mental désigne la résultante d’une déficience intellectuelle, laquelle se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc. Ce handicap ne peut être soigné mais il peut être compensé par un environnement et un accompagnement humain adapté. Un grand nombre de handicaps mentaux ont une cause génétique, comme la trisomie 21, résultent d’une malformation cérébrale, d’un dysfonctionnement du métabolisme, ou sont la conséquence d’un accident pendant la grossesse (virus, médicaments …), au moment de la naissance ou après (souffrance cérébrale, maladies infectieuses). Cependant dans 30% des cas l’origine reste inconnue.
En France, on compte 3,5 millions de personnes en situation de handicap dont 700 000 en situation de handicap mental, selon l'Unapei.
Quant au handicap psychique, il est associé à des "troubles psychiatriques", donnant lieu à des atteintes comportementales, qui n’altèrent pas les capacités intellectuelles mais plutôt leur mise en oeuvre. Différents troubles sont compris dans le handicap psychique comme la schizophrénie, les troubles bipolaires, les troubles obsessionnels compulsifs. Ces pathologies nécessitent donc des soins adaptés à leur évolution dans le temps, sachant que le handicap psychique n’a pas toujours de cause identifiable.
Pensez-vous que la société favorise l’inclusion et l’intégration des personnes en situation de handicap mental ou psychique ?
Cette enquête révèle que "le grand public se montre très critique sur l’inclusion et l’intégration des personnes en situation de handicap mental ou psychique" :
- Seul un Français sur 10 considère que la société française laisse pleinement leur place aux personnes en situation de handicap mental et psychique…
- Près de deux tiers des Français pensent que la société ne favorise pas l’intégration des personnes en situation de handicap mental et psychique
Ont-elles suffisamment accès au travail, à la culture, aux transports en commun, à la parentalité ?
Pour la quasi-totalité des personnes interrogées, les personnes en situation de handicap mental devraient avoir accès aux vacances (97%), à la culture (96%), à des activités physiques et sportives (96%), aux transports en commun (94%) mais aussi au travail (92%). Elles sont toutefois plus partagées concernant leur accès au vote (56%) et à la parentalité (48%).
Même constat pour le handicap psychique : quasiment tous les Français estiment que les personnes en situation de handicap psychique doivent avoir accès à des activités artistiques ou manuelles (97%), à la culture (96%), ou même au travail (91%). Néanmoins, 42% d’entre eux sont défavorables à ce qu’ils aient accès à la parentalité.