Pourquoi le Gange, fleuve sacré indien, a-t-il reçu le statut d'humain ?

Publié le 22 mars 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Bonne nouvelle pour l'environnement ! L'Inde vient de doter deux cours d'eau sacrés, dont le célèbre Gange, d'une personnalité juridique. Objectif : préserver ces eaux menacées par la pollution. 

Reconnaître comme humain le fleuve Gange et à la rivière Yamuna. Etrange ? Non, nécessaire. Cette décision, prise par la haute cour de l'État himalayen le 20 mars, va permettre de combattre plus efficacement la pollution de ces cours d'eau provoquée par des rejets industriels ou d'égouts. 

Concrètement, le Gange et le Yumana "ont désormais les mêmes droits constitutionnels que l'Homme", a déclaré M.Pant, un avocat spécialisé dans les litiges entre l'État et l'environnement. Polluer ces eaux équivaudra donc maintenant à une atteinte à la personne. Les citoyens pourront désormais saisir la justice au nom de ces lieux sacrés, où les hindous ont pour habitude de pratiquer leurs ablutions et de répandre les cendres de leurs proches incinérés.

3000 fois plus pollué que les recommandations de l'OMS

Protéger ces cours d'eau est en effet devenu une urgence. Le Gange notamment, source d'eau pour 500 millions de personnes et long de 2.500 km, est aussi connu pour être le fleuve le plus sale du monde. Plusieurs tonnes d'eaux usées et de déchets y sont jetés quotidiennement.

L'organisme WWF l'a classé parmi les dix fleuves les plus menacés au monde. Il est 3000 fois plus pollué que les recommandations de l'OMS. Résultat : le cours d'eau transporte de nombreuses maladies comme l'hépatite et le choléra. Depuis 1983, les gouvernements successifs ont mis en place divers projets pour tenter d'endiguer ce problème de salubrité : stations d'épuration, crématoires électriques... Mais cela n'a pas été suffisant

Bonne nouvelle pour l'environnement : les décisions de justice en faveur d'une protection des cours d'eau se multiplient dans le monde. Ce jugement intervient quelques jours à peine après la reconnaissance d'un statut d'entité vivante à un parc naturel puis d'un fleuve sacré pour les Maoris en Nouvelle-Zélande.

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