Nuit de la Solidarité : le nombre de personnes sans-abri à Paris en baisse par rapport à 2020
2 000 bénévoles ont participé à la 4ème Nuit de la Solidarité le 25 mars dernier. L’événement organisé tous les ans par la Mairie de Paris, a pour but de recenser tous les sans-abri de la capitale française. Par rapport à 2020, le nombre de personnes sans-abri a baissé de 23% à Paris.
2 785 sans-abri recensés dans les rues de Paris
À la suite de la Nuit de la Solidarité, le nombre de sans-abri recensé s’est élevé à 2 785 personnes, soit 800 personnes de moins que l’année dernière. Selon Léa Filoche, adjointe aux solidarités de la Mairie de Paris, cette baisse serait notamment liée à la réaction rapide de l'État face à la crise sanitaire, dont elle salue « le choix de s’engager dans une politique d’hébergement, notamment en transformant les hôtels en centres d’hébergement d’urgence ». Entre 2020 et 2021, ce sont plus de 2 000 places d’hébergement d’urgence qui ont été créées à Paris. Il y a désormais 32 300 places au total, contre 30 245 un an auparavant.
Une grande inégalité entre les arrondissements et des efforts qui doivent perdurer après la pandémie
Les Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements de Paris enregistrent le plus de personnes sans-abri dans leurs rues, avec 367 personnes recensées, contre 413 en 2020. En revanche, une baisse spectaculaire a été notée dans le XIXe arrondissement, avec 242 sans-abri contre 695 il y a un an. Par ailleurs, pour la première fois dans la Nuit de la Solidarité, le quartier du Stade de France à Saint-Denis, a participé à l’événement, où 12 personnes sans-abri ont été recensées. Cependant, si ces résultats sont encourageants, Léa Filoche prévient : « Nous serons très vigilants et veillerons à ce que les hébergements ouverts dans le cadre de l'épidémie, puissent être transformés en logements pérennes à Paris et en Ile-de-France. Personne n'a vocation à rester dans des dispositifs d'urgence ». Aujourd’hui, de nombreuses associations, comme le Samu Social ou le Secours Catholique, continuent de lutter quotidiennement pour venir en aide aux personnes dans la rue.
Par Clémence TINGRY