Népal Séisme : les aides internationales s'organisent

Publié le 27 avril 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h14)
Par One Heart
Temps de lecture : 5 mins

Un important séisme de magnitude 7,8 a touché le Népal. Le dernier bilan fait état de 3728 morts et de plus de 6500 blessés.

Le tremblement de terre a également déclenché une avalanche sur le mont Everest, sommet du monde, où une vague de neige comparée par un survivant à un «immeuble de 50 étages» a déferlé sur le camp de base, situé à 5 300 mètres d'altitude. Dix-huit décès sont confirmés dans le massif où se trouvaient 800 personnes en ce début de saison d'alpinisme.

Eau potable, électricité, médicaments.... après le séisme, Katmandou a besoin de tout !
Les ONG tentent de s'organiser le plus vite possible pour acheminer de l'aide.
La première urgence, alors que chaque heure qui passe diminue les chances de retrouver des rescapés, est de venir en aide à ceux qui tentent de dégager les corps des décombres, et d'administrer de l'aide aux blessés. Munies d'équipements spéciaux et accompagnées de chiens renifleurs, les équipes humanitaires internationales affluent désormais à l'aéroport de la capitale népalaise.

 


De nombreuses ONG françaises comme Médecins de Monde, Handicap International, Action contre la Faim, UNICEF sont entre autres mobilisées.
Médecins du monde a ainsi envoyé une équipe d’urgence de douze personnes, constituée de personnels médicaux (chirurgiens, anesthésistes, infirmières) et de logisticiens. L’organisation va également envoyer 15 à 20 tonnes de matériel (kits de chirurgie, kits de catastrophe naturelle…) pour répondre au mieux aux besoins de la population népalaise. De son côté, Handicap International a envoyé dès dimanche une première équipe de trois personnes et a acheminé sur place des tentes, des bâches et des téléphones satellite. 

Près d'un million d'enfants ont besoin d'aide. Près d'un million d'enfants ont un besoin urgent d'aide humanitaire, a estimé l'Unicef lundi. Des milliers d'enfants dorment, comme leurs parents, et les risques de propagation de maladies sont élevés, ajoute l'organisation spécialisée de l'ONU. «Les restrictions à l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires exposent les enfants aux maladies qui se propagent par voie aérienne, tandis que certains enfants se retrouver séparés de leur famille», poursuit l'Unicef. L'organisation mobilise des équipes et va dépêcher à Katmandou deux avions cargos chargés de 120 tonnes d'aide humanitaire, dont des médicaments, des tentes et des couvertures.

Parallèlement, le pays est en état de pénurie généralisée. Washington a débloqué une première enveloppe d'un million de dollars, Londres de cinq millions de livres, le Canada de cinq millions de dollars et l'Union européenne de trois millions d'euros. Cette aide doit servir à financer du matériel de première urgence comme l'eau potable, les médicaments et les abris provisoires. L'Inde a dépêché treize avions militaires, chargés de tonnes de nourriture et de couvertures.

Planète Enfants est une association de solidarité internationale fondée il y a 21 ans dans le but premier de venir en aide aux enfants des rues de Katmandou ! 

Dès sa création en 1992, Planète Enfants s’est battue pour défendre les droits de tous les enfants, tels qu’ils sont décrits dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989 : droit à l'identité (état civil), à l’éducation et aux soins ; droit à la liberté d’opinion et d’expression, accès à l’information ; enfin, droit à la protection contre toute forme de violence et d’exploitation.

Au fil des années, elle a organisé ses forces autour d’un seul combat : la protection des enfants contre la traite l’exploitation sexuelle et les autres formes de violence.

Stéphanie Selle, directrice de l'association est actuellement sur place et envoie ce matin un message rassurant des équipes sur place : "Bonjour, c'est Stéphanie. Ce matin, c'est plus calme, nous nous sommes reposés cette nuit après une grosse secousse vers 22h. Les gens s'organisent pour les vivres, l'eau va vite être un problème mails il y a quelques livraisons dans la ville. Le staff de PLanète Enfants va bien, Bir était avec moi à Patan Durbar Square il a été légèrement blessé, 2 points de sutures à la tête ; le bureau est indemne. Pour l'instant l'urgence était de se mettre à l'abri. Nous allons essayer de faire le tour par téléphone des staffs des partenaires que nous n'avons pas encore réussi à joindre. La maternelle était fermée, c'était samedi. C'est difficile de bouger, beaucoup de batiments sont fissurés et peuvent tomber. Nous vous tenons au courant. Merci pour vos messages."

Malheureusement les secousses se poursuivent encore lundi, perturbant les opérations de secours dans le pays.
Le Népal est encore sous la menace d'un séisme important, peut-être plus puissant que celui du 25 avril. La zone touchée est le lieu de collision entre la plaque tectonique indienne et la plaque eurasienne, dont le massif himalayen constitue la bordure. Samedi matin, « seule la partie profonde de la zone de contact a cassé, dans la partie centrale du Népal », a expliqué Pascal Bernard, sismologue de l'Institut de physique du globale de Paris (IPGP), au Monde. Si bien, qu'« il reste des zones bloquées » et qu'« on peut craindre de nouvelles ruptures engendrant de nouveaux séismes, plus à l'est ou plus à l'ouest ».

Google et Facebook déploient leurs outils pour venir en aide aux disparus : 

La France cherche par exemple à localiser plus de 600 de ses ressortissants. Pour aider à retrouver des rescapés, Google a par exemple déployé le «Google person finder», qui avait été utilisé pour la première fois après le séisme qui a ravagé Haïti en 2010, et qui permet à quiconque de rechercher une personne disparue ou d'ajouter des informations sur quelqu'un. Pour ceux qui n'auraient pas accès à Internet, comme les deux tiers des Népalais, les recherches peuvent également se faire par SMS.
Après avoir entré la personne recherchée, une liste de noms apparaît, accompagnés d'une photo, d'une adresse, et surtout du statut de la personne.

En cliquant sur un nom, on accède à une fiche détaillée pour chaque personne, qui comprend des options pratiques pour les proches, comme la possibilité de recevoir un email à chaque fois que de nouvelles informations sont disponibles. «Google person finder» répertorie plus de 5300 dossiers concernant la catastrophe népalaise.

Facebook a également mis en place son «Contrôle d'absence de danger». Tous ses utilisateurs proches de la zone du séisme recevront une notification sur leur téléphone les invitant à déclarer qu'ils sont en sécurité. L'information apparaîtra ensuite sur le fil d'actualités de leurs amis, qui peuvent indiquer eux-mêmes qu'une personne est en lieu sûr.

 

Comment aider ?
Le Quai d'Orsay, qui a mis en place un numéro d'urgence pour les proches des victimes: 01 43 17 56 46. 
Pour soutenir l'UNICEF cliquez-ici ou appelez le 0969 368 468. 

Pour soutenir Action contre la Faimcliquez-ICI

Pour soutenir Handicap Internationalcliquez-ICI

Pour soutenir Médecins du Monde, cliquez-ICI

Pour soutenir Médecins Sans Frontièrescliquez-ICI

Pour soutenir Oxfamcliquez-ICI

Pour soutenir Planète Enfants,  cliquez-ICI



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